Page images
PDF
EPUB
[ocr errors]
[blocks in formation]

Les industries que nous allons d'abord examiner traitent des matières premières d'origine végétale, et il est à prévoir que le nombre des germes dans l'atmosphère des ateliers redeviendra normal pour le milieu considéré.

Nos prises d'air ont été faites en premier lieu dans un peignage de jute à la main; aucun ventilateur dans l'atelier. L'ouvrier passe le jute sur des peignes métalliques simplement, de façon à paralléliser les filaments et à éliminer les impuretés. Le travail est assez pénible, et l'atmosphère est souillée de poussières végétales; mais le personnel ne semble pas incommodé.

[blocks in formation]

PRINCIPALES ESPÈCES ISOLÉES.

Moisissures.

Sterigmatocystis nigra V. Tiegh.

Penicillium glaucum Link.

Une levure blanche non déterminée.

Une levure rose, probablement Cryptococcus glutinis Kutzing,

[blocks in formation]

Nous avons choisi des établissements où on se sert d'outils mécaniques, scies circulaires, scies à ruban, dégauchisseusses, raboteuses, toupies; les poussières dégagées par ces outils ne sont pas aspirées par un ventilateur; c'est dire que l'atmosphère est remplie de nombreuses particules de bois. L'analyse donne :

[blocks in formation]

L'usine où nous avons effectué nos prises d'air est mal ventilée; les ateliers sont obscurs, et le renouvellement de l'air est réduit au minimum par économie; en effet, le traitement

des matières premières, cacao, sucre, réclame une température d'environ 23 à 24o C., et pour la maintenir on a soin de fermer les portes, les fenêtres; il se produit alors une viciation assez rapide du milieu.

[blocks in formation]

Nous arrivons maintenant à l'examen de l'atmosphère des usines où la matière première traitée est d'origine minérale.

FONDERIE DE CUIVRE

Dans cet établissement, les ouvriers déclarent être incommodés par les poussières produites pendant le travail, notamment aux moulins à sable, au tamisage, et enfin à l'ébarbage des pièces de cuivre; en outre, pendant la fonte, la hotte fonctionnant mal, des fumées d'oxyde de zinc et une partie des gaz de la combustion sont refoulés dans l'atelier. A noter que les fondeurs ne se plaignent pas. Interrogés, ils disent éprouver parfois des symptômes de « fièvre » lorsqu'ils reprennent le travail après un repos d'une certaine durée, mais ils nʼincrimiment pas l'oxyde de zinc, dont ils se servent au contraire pour soigner et guérir des maladies d'yeux (sic).

Les analyses donnent :

[blocks in formation]

FONDERIE D'ALUMINIUM

On effectue dans cette usine le triage des déchets à travers un tamis, et cette opération produit des poussières ; de plus la fonderie est située dans une rue où des odeurs nauséabondes provenant de cabinets d'aisances mal installés rendent le séjour peu agréable. Les ouvriers ne semblent cependant pas trop incommodés.

Nous faisons une prise d'air à la porte de l'usine entre le four et l'appareil à tamiser.

L'analyse fournit les résultats suivants :

[blocks in formation]

Ici on passe à la fonte des déchets de toutes sortes, débris de toitures, ustensiles de nature diverse. On se contente d'un triage sommaire pour éliminer les objets contenant trop de plomb ou de cuivre, que l'on met soigneusement de côté.

Il se dégage dans l'opération de la fonte, en dehors des fumées, des gaz odorants. Par certains vents, le quartier de la

Roquette est ainsi infecté, et nous ne croyons pas que jusqu'ici on ait signalé une des causes de «ces odeurs de Paris» dont il est souvent question.

Nous voulons parler de la carbonisation des matières organiques qui souillent les vieux objets de toilette que l'on traite à la fonte. Il s'en fait une grande consommation dans certaines de ces usines, et les ouvriers appréhendent quelque peu ce travail: ils appellent ces débris particuliers «<le petit ménage ». Lorsque l'on passe du « petit ménage », il ne faut pas avoir l'odorat sensible; malgré cela, la quantité des germes ne paraît pas plus grande ici que dans les précédents établissements. Voici nos résultats :

[blocks in formation]

POLISSAGE DES MÉTAUX

Dans cette industrie, les ouvriers polissent et avivent les pièces en fer ou en cuivre sur des buffles et sur des tampons; les buffles sont recouverts d'émeri et, par contre, aux tampons qui servent à l'avivage, ils utilisent une sorte de briquette allemande, ou «chaux de Vienne », qui graisse le drap du tampon. Dans toutes ces opérations, il se dégage des poussières provenant de l'effilochage des tampons et des poussières minérales très fines.

Nous avons choisi, en premier lieu, un atelier situé à la Roquette et dont les outils ne se trouvaient pourvus d'aucun dispositif permettant l'évacuation des poussières au fur et à mesure de leur production.

« PreviousContinue »