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1581, 24 janvier. Commission du duc d'Anjou pour traiter de concert avec les commissaires du roi de France; trois lettres de Me de Marchaumont à Du Bex, Le Prevost à Du Bex; lettres de Du Bex à de Farouille, Pasquier, Hardy, de la Fougère, Birard, Chaussé. — 2 mai, réponse pour l'amb. de France. 10 mai. Sauf-conduit secret pour Anjou.—2 juillet. Mémoire de ce qui doit être représenté à la Reine sur la venue du duc en Angleterre. Causes qui empêchent le prompt passage d'Anjou. Clefs des chiffres employés par Anjou et ses agents. Une lettre du roi de France à la Reine et trois réponses d'Élisabeth. – 1582, 22 août. Lettre de Henri

de Navarre à la Reine.

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La correspondance du prince, contenue dans les Cecil Papers, a été récemment reproduite en grande partie par M. le baron Kervyn de Lettenhove dans l'analyse des documents relatifs au projet de mariage d'Élisabeth et du duc d'Alençon conservés au château d'Hatfield. (Bull. de l'Ac. royale de Belgique, 1872.) Nous n'avons mentionné ci-dessus aucune des pièces relevées par le savant académicien, mais nous devons ajouter à son intéressant résumé l'indication des lettres qu'il n'a point citées : Anjou à la Reine: 1573, deux lettres. 1575, deux lettres. 1578, 27 février, 29 mai, 5 juillet, 16 septembre, 7 octobre. 1579, 5, 29 septembre, 15 novembre. 1580, 11 et 18 février. 1581, 25 mars, 2 juillet, 17 août, 3 septembre. 1582, 4 et 15 septembre, 5 et 15 octobre. 1583, 19 mai, 19 août, 27 novembre, et neuf lettres sans date.-Élisabeth au duc : 1578, 16 et 20 janvier, 21 juillet et trois sans date. 1580, 27 juillet. -1 1581, onze lettres sans date. 1582, 15 et 17 mars, 4 et 24 mai, 25 juillet, 7 octobre, 19 décembre, une sans date. Simier à la Reine: 1579, 25, 28, 29 et 30 novembre, décembre. 29 1580, 9 et 25 janvier, 8 et 30 mars, 18 avril, 30 juin, 11 juillet, 4 et 9 août, 1 septembre. 1581, 14 mai. — 1583, cinq lettres. - Anjou au lord amiral, 21 juillet 1580; à de Marchaumont, 13 et 17 mai 1581, et 11 octobre à du Bex. - Anjou au roi de France, 5 et 8 novembre 1583.

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Les copies des contrats de mariage (1579-1581) sont multiples. On en retrouve dans les collections de lord Mostyn, de Miss Griffith (R. V,, 406); de lord Calthorpe, copie certifiée par Pinat, conseiller du Roi, secrétaire d'État (R. II, 39); du lieutenant-colonel Carew, avec la mention que le mariage devra être célébré dans six semaines «per verba de præsenti » (R. IV); du comte de Saint-Germain, qui possède en plus les thèmes de deux discours tenus au collège de Rheims, pro et contra le mariage proposé; l'analyse latine de la réponse de la Reine et conseil aux propositions du Roi sur le mariage, 24 août 1571, et un discours de Th. Smith, sur le mariage, en forme de dialogue, 28 pages: Je me promenais seul dans mon jar« din, J. W. vint à moi, etc. » (R. I, 42.) M. Ormsby-Gore a un volume entier, infolio, du xvI° siècle, de copies de lettres et documents sur ce même sujet, commençant par une protestation de la Reine et du Duc, 11 juin 1581, portant que «le contrat ne sera valable qu'après explication de vive voix. (R. II, 80.) Une lettre du 14 mars 1581, de Mer. Paton à R. Bagot, reproduite au Rapport IV, 342, décrit l'entrée du duc d'Anjou à Anvers; ce récit d'un témoin oculaire, quoique très-vivant, n'ajoute que peu de détails à ceux des publications de l'époque.

F. DE S.

(La suite à un prochain cahier.)

NOUVELLES LITTÉRAIRES.

INSTITUT NATIONAL DE FRANCE.

ACADÉMIE FRANÇAISE.

M. Thiers, membre de l'Académie française et de l'Académie des sciences morales et politiques, est décédé à Saint-Germain-en-Laye le 3 septembre 1877.

ACADÉMIE DES SCIENCES.

M. Le Verrier, membre de l'Académie des sciences, est décédé à Paris le 23 septembre.

LIVRES NOUVEAUX.

FRANCE.

Notice sur les Vestales d'après les contemporains, les médailles et les inscriptions, par l'abbé J. Marchant, membre de la Société française de numismatique et d'archéologie. Paris, imprimerie de Pillet et Dumoulin, 1877, in-4° de 103 pages. (Extrait des Mémoires de la Société française de numismatique et d'archéologie.)

L'auteur de ce mémoire s'est déjà fait connaître, il y a quelques années, par la publication d'une Notice sur Rome, les noms romains et les dignités dans les légendes des monnaies impériales romaines, travail important que nous avons annoncé sommairement dans notre cahier de mars 1870, p. 195. Aujourd'hui, M. l'abbé Marchant, dans son nouveau travail, traite un point plus spécial des antiquités romaines, qui paraissent être l'objet préféré de ses recherches. Il recueille avec soin tout ce que les écrivains grecs et latins nous ont appris sur l'institution des Vestales, rapproche et discute leurs témoignages souvent contradictoires, et s'attache à reconstituer,

principalement par l'étude approfondie des inscriptions et des médailles romaines, une histoire aussi complète que possible des prêtresses de Vesta depuis les premiers temps de Rome jusqu'à la fin du Iv° siècle de notre ère, époque de la suppression définitive de leur college. Nous n'affirmerons pas que M. Marchant ait surmonté toutes les difficultés du sujet, mais son savant mémoire, s'il laisse encore quelques questions à résoudre, n'en est pas moins digne de l'attention des érudits, et sera certainement consulté avec fruit par tous ceux qu'intéresse l'histoire des institutions de l'ancienne Rome. Nous signalerons, à la fin du volume, une description des mé dailles romaines rappelant le culte de Vesta, le texte des inscriptions latines citées dans la notice et une lettre adressée à l'auteur par M. de Rossi au sujet de l'emplacement du temple de Vesta.

Les réformes sous Louis XVI, assemblées provinciales et parlements, par Ernest Semichon. Rouen, imprimerie de H. Boissel; Paris, librairie de Didier, 1876, in-8° de VIII-436 pages.

Bien que l'histoire de Louis XVI ait été l'objet de travaux nombreux et non dépourvus de mérite, elle offre encore aux recherches des historiens plus d'une partie insuffisamment explorée. On a trop peu étudié, notamment, les réformes variées, considérables, qui ont eu lieu de 1774 à 1789. Dans le livre que nous annonçons, livre sérieux et attachant, auquel on pourrait seulement reprocher peut-être quelques négligences de rédaction, M. Semichon montre que Louis XVI a créé une ère vraiment nouvelle bien plus différente, à ce qu'il estime, des époques qui l'ont précédée que de celles qui l'ont suivie. Le roi avait accordé aux provinces les libertés les plus essentielles, ses ordonnances le prouvent; elles ne furent pas seulement des lois écrites non exécutées; la France en a profité immédiatement pendant tout le cours du règne de Louis XVI. Dès 1787, les assemblées, ou plutôt les administrations des paroisses, des districts, des provinces, gouvernaient déjà la France et avaient remplacé l'ancien régime. Les intendances existaient encore, mais il leur restait bien peu de pouvoir. Chacun lira avec profit cette étude consciencieuse de la législation et des réformes sur l'administration, la jurisprudence, la marine, la guerre et l'économie politique, d'une époque encore trop peu connue et cependant bien digne de l'être.

La tragédie grecque, par E. Ad. Chaignet, professeur à la Faculté des lettres de Poitiers, correspondant de l'Institut. Paris, imprimerie de E. de Soye, librairie de Didier, 1877, in-12 de XLIV-372 pages. Poursuivant ses remarquables études sur les plus belles époques de l'antiquité hellénique, M. E. Chaignet, après ses deux volumes consacrés à Platon et à Socrate, et ses recherches, couronnées par l'Institut, sur Pythagore et la philosophie pythagoricienne, s'est proposé cette fois de faire mieux connaître, dans son histoire et sa nature intime, la tragédie grecque. Lorsque Aristote écrivit la Poétique, la tragédie avait parcouru toutes les phases de son développement et atteint sa perfection propre, et rien n'a été dit sur elle de plus vrai et de plus original que ce qu'en a dit le philosophe de Stagyre; aussi une analyse, développée et commentée, de la théorie dramatique du grand critique a-t-elle paru avec raison à M. Chaignet la meilleure introduction possible à son ouvrage. Après cette étude préliminaire, qui offre en elle-même un sérieux intérêt, l'auteur, abordant la première partie de sa tâche, la divise en trois parties: la première, purement historique, expose les origines et les progrès de la tragédie jusqu'à Alexandre; la seconde étudie dans le détail la « dramaturgie propre de la tragédie grecque, son

économie interne et ses procédés techniques; dans la troisième, il s'attache à faire
comprendre la vérité des principes sur lesquels elle repose, en analysant trois chefs-
d'œuvre de l'art hellénique, Agamemnon, Antigone et Hippolyte. Une chronologie de
la tragédie grecque et une table alphabétique des matières terminent le volume.

-

Beowulf, épopée anglo-saxonne, traduite en français, pour la première fois,
d'après le texte original, par L. Botkine. Le Havre, imprimerie Lepelletier, 1877,
grand in-8° de 108 pages. De tous les monuments de la littérature anglo-
saxonne qui sont parvenus jusqu'à nous, le plus curieux est sans contredit le
poëme épique de Beowulf. Il peut être considéré non-seulement comme le plus
ancien de tous les poemes de chevalerie, mais encore comme l'une des premières
manifestations littéraires de l'Europe moderne. On suppose qu'il a été écrit vers le
VII ou le VIII siècle, et que la forme sous laquelle nous le connaissons,
par un
manuscrit du x siècle conservé à la bibliothèque Cottonienne du British Museum,
est assez différente de celle que lui avait donnée son auteur. On doit savoir beau-
coup de gré à M. L. Botkine d'avoir le premier traduit en français cet important
monument. Dans son avertissement, il nous informe qu'il a donné « une certaine
« liberté à sa traduction, en évitant autant que possible d'y mettre les redites et les
périphrases de l'original.» Quel que soit le jugement que l'on porte sur ce sys-
tème, on doit reconnaitre le talent et le soin consciencieux avec lesquels le traduc-
teur s'est acquitté de sa tâche délicate et difficile. Une introduction assez étendue
et des notes nombreuses faciliteront beaucoup la lecture du poëme au public fran-
çais auquel il est offert pour la première fois.

TABLE.

Pages.

Documents sur Othon de Bamberg. (1er article de M. A. Maury.).

521

Abélard. (3 et dernier article de M. Ch. Lévêque.).

534

Le déchiffrement des inscriptions cypriotes. (2° et dernier article de M. Michel
Bréal.)....

551

De Novella 118. (2° article de M. Ch. Giraud.)..

567

Note sur une balle de fronde antique. (Article de M. A. de Longpérier.)..

577

Reports of the Royal Commission on historical manuscripts. (6° article de M. F.
de S.)...

580

Nouvelles littéraires..

586

FIN DE LA TABLE.

DES SAVANTS.

OCTOBRE 1877.

Philosophie de l'IncONSCIENT, par Édouard de Hartmann, traduite de l'allemand et précédée d'une introduction par D. Nolen, professeur à la faculté de Montpellier. - 2 volumes in-8° de LXXI-592 et 618 pages. Paris, librairie Germer-Baillière et Cie, 1877.

TROISIÈME ARTICLE 1.

Comment l'Inconscient a-t-il produit la conscience? tel est le premier problème dont la métaphysique de l'Inconscient nous doit une solution; car la métaphysique de l'Inconscient est tenue de nous expliquer les faits que la phénoménologie se borne à constater et à décrire. Quels moyens avons-nous d'aborder ce problème? Aucun, si nous en croyons M. de Hartmann; il n'admet pas qu'il existe une analogie quelconque entre une pensée inconsciente et celle qui se connaît elle-même par la conscience 2. Nous sommes donc ici en présence d'un mystère où ni la raison ni l'expérience n'ont le pouvoir de pénétrer. Aussi n'est-ce point d'une doctrine philosophique que nous allons avoir à rendre compte, moins encore d'une hypothèse scientifique, mais d'une suite de propositions plus ou moins arbitraires, qui n'ont pas même le mérite de s'accorder toujours entre elles.

Voir les cahiers de juillet 1877, p. 431, et août, p. 474.

2 «La conscience ne saurait se faire une idée de la forme que prend la pen⚫sée inconsciente dans l'esprit incons

«cient. Elle sait seulement, d'une « science toute négative, que cette forme n'a rien d'analogue avec celles qui lui « sont connues. » (Tome II, p. 6.)

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