qui lui sert d'introduction à la disposition de la Commission.

La proposition de M. Jourdain est mise aux voix et prise en considération. En conséquence, sont nommés membres de la Commission chargée d'examiner le travail de M. l'abbé Roze. MM. l'abbé Jourdain, l'abbé Duval, Garnier, Dusevel et Salmon.

Séance du 12 Août 1862.

M. Boca fait connaitre que la statuette trouvée à Remiencourt et dont il avait parlé à la dernière séance, représente le dieu Mars.

M. le Président informe que le prix d'histoire fondé par la Société au lycée d'Amiens a été obtenu par le jeune DEVAUX (Charles), d'Amiens, élève de la classe de rhétorique, section des lettres.

A ce propos, un membre fait connaître que le prix d'histoire au grand concours a été remporté par un picard, l'élève Maréchal, de Soissons.

- M. de Caumont, au nom de la Société française d'Archéologie, invite la Société à se faire représenter à la fête internationale historique qui doit avoir lieu à Dives, le dimanche 17 août, pour l'inauguration de la liste des compagnons du duc Guillaume à la conquête de l'Angleterre en 1066.

- M. Ferguson, fils, écrit pour offrir à la Société une collection de minéraux, de coquillages et d'oiseaux du Mexique. Des remerciements sont votés à M. Ferguson. -M. Garnier, donne lecture d'un mémoire de M. Marville sur la situation du Noviodunum suessonum.

M. le Président informe la Société que M. Salmon a obtenu de l'Institut une mention honorable pour son histoire de St-Firmin. Il adresse à M. Salmon des félicitations auxquelles la Société s'associe en ordonnant qu'il en soit fait mention au procès-verbal.

-M. le Président communique à la Société l'invitation au Te Deum qui sera chanté à la Cathédrale le 15 août et qui lui a été adressée par M. le Conseiller d'État, Préfet de la Somme.

Au sujet de cette invitation plusieurs membres pensent qu'il serait opportun de résoudre définitivement la question des insignes destinés aux membres de la Société, qui n'a pas encore reçu de solution. - Un membre est d'avis que cette discussion soit renvoyée à une prochaine séance. Un autre désire qu'il soit voté immédiatement. M. Garnier présente de nouveau les renseignements qu'il a déjà donnés à une précédente séance sur deux modèles, l'un en or émaillé d'un prix très-élevé, l'autre émaillé sur porcelaine coûtant beaucoup moins cher. Après une discussion à laquelle plusieurs membres prennent part, la Société adopte le modèle émaillé sur porcelaine. Un membre demande s'il n'y aurait pas moyen de faire exécuter ces écussons à Sèvres. M. Garnier veut bien se charger de s'occuper de l'exécution à son prochain voyage à Paris.

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COMITÉ LOCAL DE BEAUVAIS.

Séance du 7 Avril 1862.

M. Deyrolles offre à la Societé une notice sur l'art de la tapisserie et les progrès dont il est susceptible,

dans laquelle il développe les idées qu'il avait émises dans une précédente séance sur ce sujet.

M. Ch. Caron adresse une vue photographique de la cathédrale de Beauvais, représentant le portail du Sud; cette œuvre, exécutée sur une très-grande échelle, réunit tous les suffrages de la Société.

M. Riocreux, conservateur du Musée impérial de Svères, venu à Beauvais pour y étudier tout ce qui, dans les environs, se rattache aux arts céramiques, présent à la séance, donne les renseignements les plus intéressants sur la fabrication des poteries de grès. L'excellence des argiles inférieures à la craie que l'on rencontre à Savignies, si bien appréciée par Bernard de Palissy, y a fait naître cette industrie dès l'époque celtique; les Romains et le Moyen-Age lui ont imprimé un caractère auquel on ne peut se méprendre. Strabon parle du commerce de poterie que les Gaulois faisaient avec les habitants des Iles-Britanniques, et Rabelais, de la poterie de Beauvais, en disant un goubelet de Beauvais.

A une époque contemporaine un artiste distingué, M. Ziegler, avait donné à cette industrie une vie nouvelle; on connaît ses beaux vases de grès reproduisant les formes mauresques; cette renaissance n'a point duré autant qu'on l'espérait; les ouvriers qu'il avait formés se bornent aujourd'hui à la fabrication des produits usuels qui, améliorés sous le rapport de la forme, ont oublié le goût artistique qui caractérisait les produits céramiques de M. Ziegler, classés aujourd'hui dans les collections des amateurs.

Séance de Mai 1862.

-M. Le Mareschal entretient la Société de la découverte d'une sépulture gallo-romaine faite dans les bruyères de Warluis, dans un champ où déjà, il y a plusieurs années, on avait découvert un tombeau du même genre. Informé de cette découverte peu de temps après qu'elle avait eu lieu, l'honorable membre s'est hâté de se rendre sur les lieux; il a reconnu que le tombeau, d'une longueur intérieure de 1 m. 76 c. sur 10 c. d'épaisseur aux parois, était fait de deux pierres juxta-posées; il renfermait deux squelettes placés tête-pointe; à gauche de chaque tête, dans le vide qui existe entre l'épaule et le col se trouvait un petit vase en terre assez grossière; l'un est de forme commune, tandis que l'autre offre une forme qui ne s'est point encore rencontrée, celle d'un pot à fleur ordinaire, mais plus élégant.

L'honorable sociétaire présente aussi un dessin indiquant la situation des corps des divers évêques de Beauvais inhumés dans le choeur de la cathédrale. A cette pièce, qui date du siècle dernier, se trouve joint un morceau d'étoffe provenant de la sépulture de Renaut de Nanteuil. Il rapporte qu'une sépulture épiscopale étant ouverte, on vit, au milieu des ossements, une belle croix émaillée, et que tout aussitôt la sépulture fut recouverte sans qu'on enlevât cet objet d'art. Il donne aussi quelques renseignements sur l'église de St.-Gilles à Beauvais, dont on a retrouvé les restes il y a plusieurs années. Comme elle était dans un état de vétusté qui nécessitait d'importantes réparations, on recula devant

la dépense. Le plomb de la couverture fut vendu 10,000 livres et cette somme fut employée à la construction d'un clocheton de l'église St.-Etienne. Ces documents seront mis à profit par M. l'abbé Barraud, pour sa notice sur l'église St.-Gilles qui doit paraître dans le prochain volume des Mémoires.

— M. G. Desjardins, archiviste, donne d'intéressants détails sur les archives de la ville dont il a visité la portion qui avait échappé au vandalisme révolutionnaire, et, il faut le dire, à l'incurie de l'administration, à une époque où l'on s'occupait peu de ces sortes de documents, titres de noblesse d'une ville.

Il y a trouvé plusieurs lettres d'Antoine Loisel, dont quelques-unes sont relatives à l'élévation du collége de Beauvais, due en grande partie à ses soins. La Société engage vivement M. Desjardins à les publier. Elle se félicite de compter parmi ses membres un élève de l'École des chartres appelé à classer et à faire connaître toutes les richesses historiques renfermées dans le dépôt de la Préfecture.

- M. le Président annonce qu'un tableau de notre compatriote Van den Bergh donné par M. le Ministre d'État vient d'être placé dans le Musée de la ville.

Séance de Juin 1862.

- M. Rodin remet à la Société douze petits plats en étain et une clef qui se trouvait placée entre les plats; ces objets, provenant de Montreuil-sur-Thérain, paraissent appartenir au XVe siècle.

On distribue le prospectus d'une Notice sur l'abbaye