Or, si les dix premiers idiomes ci-dessus nommés ont appelé le brai du nom de pix, poix, il y a tout lieu de croire que les cinq derniers ne l'ont non-seulement point appelé boue, désignant une substance qui n'a rien d'analogue par sa nature avec la poix, mais encore qu'ils lui ont donné tout simplement un nom parfaitement synonyme de pix. Maintenant, dans quelle langue existe un tel synonyme, et un synonyme qui commence par br, car il est très probable que l'étymologie de brai a les mêmes consonnes initiales que son dérivé? Je passe en revue, dans Quicherat, les vocables commençant par br; j'arrive à Brutia (avec pix sousentendu), mot qui veut dire « poix du Brutium »>. Il me semble que le doute n'est pas permis, Brutium est l'étymologie de brai: dans la partie occidentale de l'Europe, le brai aura été généralement qualifié de poix, ce qu'il est en effet; mais comme la poix, avait deux noms en latin, pix et brutia, les divers idiomes de cette partie auront adopté l'un ou l'autre, et en auront à leur gré varié la forme. Dans l'origine, nos adverbes de manière ont été formés, comme aujourd'hui, du féminin de l'adjectif avec ment pour terminaison; seulement, comme les adjectifs en ant. ent, avaient une forme unique pour les deux genres, il s'ensuivit naturellement que leurs adverbes eurent l'air d'avoir été faits au moyen du masculin. Plus tard, à fur et mesure que les qualificatifs en ant, ent se soumirent à la règle générale du féminin, on substitua la forme féminine de ces adjectifs dans chacun des anciens adverbes qui leur correspondaient; ainsi, par exemple, récemment, couramment, décemment, savamment, prudemment, négligemment, violemment, méchamment devinrent : (Amyot, Rom. 19.) Il commença à devenir méchantement fin. (Des Periers, Contes, xxxI.) Et en ce il scet bien exposer grans despens sagement et prudentement. Cinquième Question. Je vois que la plupart des adverbes en MENT sont formés du masculin d'un adjectif (RÉCEMMENT, FRÉQUEM-espagnol. MENT, SAVAMMENT, etc.). Comment alors se fait-il qu'on dise PRÉSENTEMENT, LENTEMENT, où entre le féminin d'un adjectif terminé par ENT? (Oresme, Eth. 113.) Au XVIIe siècle, malgré les efforts qui avaient été faits pour mettre l'orthographe des adverbes de manière tirés des adjectifs en ant, ent en harmonie avec la nouvelle forme féminine desdits adjectifs, on en revint à la forme primitive, qu'on a toujours gardée depuis. Mais ce retour ne fut pas sans exception; quelques adverbes de seconde formation nous restèrent; et voilà pour quelle raison nous avons présentement et lentement dont la forme, jusqu'ici, ne vous paraissait pas explicable. Sixième Question. Seriez-vous assez aimable pour me dire 1o d'où vient la locution PArler français COMME UNE VACHe espagnole; 2o si dans la prononciation du mot GUISE, nom de la famille de Guise, on doit faire entendre la lettre v? La signification littérale du proverbe dont il s'agit me semble être Parler français comme un basque (parle) L'auteur des Petites ignorances aidant, j'ai fait voir dans le Courrier de Vaugelas (4re année, p. 115, où j'avais à résoudre la question de savoir si espagnol devait s'écrire ici au masculin ou au féminin) que tel est bien, effectivement, le sens qu'il faut attribuer au mot vache. Quant au nom de Guise, qui est celui d'un chef-lieu de canton du département de l'Aisne, il se prononce gu-ize, c'est-à-dire en faisant entendre l'u, et cela, depuis l'année 1675 au moins; car je le trouve signalé avec cette prononciation dans les Observations de Ménage (p. 4, 2o édition) qui portent la date susdite: Il est aussi à remarquer, apropos de nostre ancienne prononciation de qui, quæ, quod que nous prononceons de mesme le gui et le gue François. Nous disons gherre et ghespe, et non pas guerre et guespe... Cette règle est générale, à la réserve de Guise, nom de ville, qu'on prononce Guise. La ville de Guise; le duc de Guise. ÉTRANGER Première Question. Que signifie littéralement l'adverbe GUÈRE et d'où vient-il? Je crois que la solution de cette question pourra intéresser les lecteurs du numéro dans lequel vous pourrez la donner. La signification originelle de guère est beaucoup, ce qui ressort de nombreux exemples fournis par nos auteurs jusqu'au XVIe siècle, exemples dont voici quelques-uns : Si à Roem le faz garder Il ne saura parler neient (Chr, des ducs de Norm. t. I, p. 479.) Il n'i a si fol ne si sage S'il a guere esté en menage, etc. (Choses qui faillent en ménage.) Se il vit gueres, mort sont si anemi. (Rom. de Garin le Loherin, t. I, p. 68.) S'il eust gueres vesqu, il eust conquis toute l'Italie. (Chr. de St-Denis, t. II, fo 145.) Et que, si je demeurois au pays gueres de temps, le roi, par mauvaise et fausse information, me feroit mourir. (Foissart, I, I, 7.) Sans guère de perte il fut seigneur de la ville. (Chron. de Chastellain, p. 9.) Il est malaysé que l'art aille guère avant. (Montaigne, I, 77-) Quant à l'étymologie de guère, il en a été donné plusieurs à ma connaissance : 4° Quelques-uns l'ont vue dans l'allemand gar, anciennement garo. Mais, comme la signification de ce terme est tout à fait, il n'est évidemment pas l'origine demandée. 2o Remarquant que certaines formes de cet adverbe répondaient à un w allemand, Diez proposa d'abord l'ancien haut-allemand wari, qui signifie vrai cela donnait pour guère le sens de vraiment, qui n'est pas « très éloigné » de beaucoup. Mais cette origine, bonne à la vérité pour la forme, n'est pas satisfaisante pour le sens; car il serait singulier que wári, mis pour beaucoup dans les langues romanes, n'eût jamais eu le même emploi dans les langues germaniques. 3o L'érudition de Diez lui suggéra ensuite weiger, mot voulant dire beaucoup, qui se trouve dans le hautallemand unweiger, avec la signification de pas beaucoup, et qui se trouve également dans ne weigaro, expression de l'ancien haut-allemand employée pour non beaucoup. Est-ce là enfin la véritable étymologie de guère? Je suis fortement tenté de le croire, attendu que, pour la forme aussi bien que pour le sens, weiger répond à l'ancien provençal gaigre, au vieux français waires, gaires, au wallon wair, au picard wère, à l'italien guari et au catalan gaire. Dans quels cas convient-il de faire emploi de la phrase S'AMUSER AUX BAGATELLES DE LA PORTE, et d'où ladite phrase tire-t-elle son origine? Je vous remercie d'avance de la réponse que vous ferez probablement bientôt à cette double question. Dans le discours familier, on emploie figurément cette phrase pour signifier faire passer l'accessoire avant le principal, perdre ce qu'un spectacle ou une cérémonie a de plus beau, de plus intéressant,' pour s'arrêter aux choses qui n'en sont que l'annonce ou le prélude. C'est une locution empruntée aux bateleurs, aux saltimbanques, etc., qui, après avoir débité leur boniment, déclarent à leurs auditeurs, pour les engager à venir voir les curiosités qu'ils montrent dans la baraque, c'est-à-dire à devenir spectateurs payants, qu'ils vont commencer immédiatement la représentation pour ne pas les amuser plus longtemps aux bagatelles de la porte, aux exhibitions plastiques de la parade. Il y a deux ellipses dans cette phrase: l'une, de la proposition principale, qui est elle se trompe; l'autre, BIOGRAPHIE DES GRAMMAIRIENS du substantif venant après dedans, qui est le pont; de sorte que, reconstituée entièrement, ladite phrase devient la suivante : Si elle croit que je coupe dans (le pont, elle se trompe). Pour ce qui est de l'expression couper dans le pont, qui signifie se laisser prendre au piège, donner dans le panneau qui vous est tendu, vous en trouverez l'explication dans la 8° année du Courrier de Vaugelas, p. 133, tout en haut de la re colonne. 1° ... PASSE-TEMPS GRAMMATICAL. Corrections du numéro précédent. ... que la singulière profession de « conservateur de poil de la barbe du Prophète » existât aux Indes (Voir le Courrier de Vaugelas, 1re année, p. 2, 3° question, où se trouve corrigée une phrase d'une construction analogue); 2o... à la rentrée des classes et aux élections; 3 Cette phrase a un sens ambigu, et je crois qu'elle devrait être construite ainsi : « Un journal ministériel a mis en avant le nom de M. Halanzier pour la présidence de l'association des artistes musiciens »; 4° neuf chances sur dix d'avoir un président; 5°.. tout ce qu'il y avait d'affecté ou de maniéré (J'ai démontré dans le Courrier de Vaugelas, 7° année, p. 50), que cet adjectif n'a réellement pas le sens dans lequel certains lexicographes et certains auteurs l'emploient); et passant de l'histoire écrite à l'histoire où il avait été acteur. (Généralement vivre ne s'emploie pas comme verbe actif; voir Courrier de Vaugelas, 5° année, p. 35); -7° Ce fut bien pis quelques jours après (Pour qualifier le pronom ce, on emploie la forme pis et non pire; c'est une espèce de neutre); — 8° ... Il y a trente ans, nous l'avons vue s'appeler Cavaignac. - 6° Phrases à corriger ... qui ont été trouvées dans la presse périodique. 1. Ce voyageur, disait-on, était mort du coup. Au poste, où le cadavre a été porté, on a reconnu que l'homme était non pas mort, mais mort-ivre. 2° Les soldats du 131°, casernés à Saint-Denis, ne peuvent s'aventurer dans les rues de Paris sans entendre crier : Aux Prussiens! et être impitoyablement hués et pierrés. Et pourtant, c'est plutôt le casque anglais. 3o Est-il vrai que ces informations, qui ne tendent à rien moins qu'à inquiéter gravement le pays, aient été communiquées au Gaulois, ainsi que ce journal l'assure, par la préfecture de police? 4 Mgr Freppel a perdu le cachet du pays natal: l'Alsace. Les cheveux mi-longs et gris apparaissent comme poudrés. Le visage ovale est maigre. Le front est développé mais légèrement fuyant. 5° La quantité d'eau qu'ils seraient en mesure de livrer, dès à présent, à la consommation, serait un minimum de six mille mètres cubes chaque 24 heures. 6. Une dépêche d'Alger annonce qu'une bande de maraudeurs tunisiens a attaqué, près de Guernaïcha, un détache PREMIÈRE MOITIÉ DU XVIII• SIÈCLE L'abbé D'OLIVET. (Suite.) Toute équivoque est vicieuse, sans doute mais on ne doit pas remédier à une faute par une autre. Que je dise, en parlant de livres ou de papiers, je les ai rangez par ordre dans mon cabinet, je laisse en doute « si « c'est moi qui ai pris le soin de les ranger; ou si je << veux dire seulement, que je les ai, et qu'ils y sont << rangez par ordre; et je ne fais aucune distinction << entre l'action de la personne, et l'état de la chose ». A cela, suivant M. l'Abbé Regnier, le remède seroit que l'on dit, je les ai rangé, pour marquer l'action; et, je les ai rangez, pour marquer l'état. Mais dans l'un et dans l'autre sens, notre langue n'admet que rangez : et comme elle fournit d'autres tours en abondance, c'est notre affaire d'en choisir un, qui, sans être obscur, soit régulier. Ici, l'équivoque vient de ce qu'avoir est verbe auxiliaire dans cette phrase, je les ai rangez, si j'entens que c'est moi qui ai rangé mes livres; au lieu que, dans l'autre sens, il est verbe actif signifiant la même chose que posséder. Autrefois, la Règle dont nous parlons, avoit lieu dans une construction telle que celle-ci, Quand les tièdes Zéphirs ont l'herbe rajeunie, où l'on voit que le régime, l'herbe, se trouve placé entre l'auxiliaire et le Participe. Ainsi le régime, quelque substantif que ce fùt, rendoit anciennement le Participe déclinable, lorsqu'il le précédoit. Aujourd'hui cette faculté de précéder le Participe n'appartient qu'à ce petit nombre de Pronoms, dont j'ai donné la liste cidessus. Tant mieux : car la Règle étant ainsi restreinte, elle n'en devient que plus facile à retenir. III et IV. Les habitans nous ont rendu maîtres de la ville. Le commerce, parlant d'une ville, l'a rendu puissante. Toute la différence que Vaugelas met entre ces deux phrases, c'est que le Participe est suivi d'un substantif dans la première, et d'un adjectif dans la seconde. Mais, à parler exactement, il n'y a nulle différence pour la syntaxe et la valeur grammaticale, entre un pur adjectif et un substantif, qui est de la classe des noms communs, surtout lorsqu'il n'est pas accompagné de l'article d'où il s'ensuit, que maitres et puissante ne donnent lieu qu'à une seule et même question. On vient de voir que le Participe se décline, lorsque terminant le sens d'une phrase, ou d'un membre de ment de spahis. Un sous-officier aurait été tué et un spahis phrase, il n'a pour tout régime que le Pronom, dont il blessé. 7. Si vous accordez ce bienheureux rouleau, Machin ne sortira plus jamais du mutisme héroïque dans lequel il se claquemure à seule fin de ne point troubler l'ordre public. (Les corrections à quinzaine.) est précédé. Présentement il s'agit du Participe, précédé de ce Pronom, et suivi d'un autre régime, qui est un pur adjectif, ou un substantif pris adjectivement. Vaugelas, le P. Bouhours, et M. l'Abbé Regnier sont ici pour ne pas décliner. Il n'y a que Ménage qui pense autrement. Ainsi la décision seroit prompte, s'il ne falloit que compter les voix. J'aimerois mieux que nous eussions à peser les raisons, mais il n'y en a d'alléguées ni de part ni d'autre. Que faire done? Recourir à l'usage? Oui, si l'usage éloit suffisamment connu. Pour le connoître, nous n'avons que deux moyens écouter les personnes qui parlent bien, et lire les livres bien écrits. Or il est difficile que l'oreille la plus attentive distingue parfaitement si l'on prononce, rendu, rendus ou rendue, lorsqu'il n'y a point de repos entre le participe et l'adjectif suivant; comme en effet il n'y en peut avoir entre ces deux mots, rendu maîtres, ou rendu puissante. A l'égard de nos lectures, elles ne peuvent que redoubler notre embarras, puisqu'elles nous offrent, souvent dans un même Auteur, le pour et le contre. Il faut cependant avoir le courage de prendre une bonne fois son parti. Car qu'y a-t-il de si cruel que d'être arrêté, quand on a la plume à la main, par ces misérables doutes, qui renaissent à chaque instant? Pour moi, tout idolâtre que je suis de Vaugelas, je donne la préférence à Ménage, parce que son opinion est conforme à cette Règle générale, qui, dans les ténèbres où l'Usage nous a laissez, peut seule nous servir de flambeau. Ainsi je dirai sans hésiter, Cette ville qui n'étoit rien autrefois, le commerce l'a rendue puissante; et avec Phèdre, parlant de l'épée d'Hippolyte : Je l'ai rendue horrible à ses yeux inhumains. Ailleurs, après avoir fait mention de la Grèce, Racine a écrit: De soins plus importans je l'ai crue agitée. Voilà, dis-je, ce qui me paroîtroit le plus raisonnable. Car puisqu'il est incontestablement reçu que le Participe se décline, quand il est précédé d'un rélatif, qui fait son régime seul; on doit, ce me semble, pour agir conséquemment, le décliner aussi quand, outre le rélatif, il régit encore un nom qui se rapporte et se lie nécessairement au rélatif: en sorte que le rélatif, le participe, et le nom suivant, ont ensemble un rapport d'identité qui les soumet tous les trois aux mêmes loix grammaticales, et par conséquent les oblige tous les trois à s'accorder en genre et en nombre. J'avoue que le raisonnement est inutile, ou même ridicule, quand l'Usage a décidé. Mais ici l'Usage nous abandonne le choix, et dès-lors pouvons-nous mieux faire que de consulter l'analogie, dont l'Usage est luimême l'auteur? Puisqu'il veut que je dise, les lettres que j'ai reçues; ne dirai-je pas également, les lettres que j'ai reçues ouvertes, si je ne les ai reçues que déca chetées? Par cette dernière ligne, que je viens d'écrire tout uniment et sans dessein, je m'aperçois que reçues, el décachetées, s'accordent en genre et en nombre, sans que mon oreille m'ait averti de rien; et cela vient de ce que, dans cette ligne, je ne les ai reçues que décachetées, ces deux participes ou adjectifs, reçues, décachetées, sont un peu séparez par la particule que. Autres exemples. Cette ville, qui n'étoit rien autrefois, le commerce l'a rendue, en moins de trois ans, assez puissante pour tenir tête à ses voisins. Les ennemis nous ont rendus, au bout de vingt-quatre heures, maitres de la place. Il me semble qu'au moyen de quelques mots glissez entre le Participe et l'adjectif, on sent que le Participe doit être décliné. Or, si cela est, il ne reste donc nulle raison de ne pas décliner lorsqu'il n'y a rien qui les sépare. Phrases, où le Participe et l'Adjectif se montrent les premiers. Rendue puissante par le commerce, la Hollande s'est fait craindre. Rendus maîtres de nos passions, nous en vivrons plus heureux. Quelqu'un se feroit-il une peine de parler ainsi? Ou plustôt, quelqu'un parleroit-il autrement? Tout le monde dit, une signature reconnue fausse, une Comédie trouvée mauvaise. Pourquoi, lorsqu'on y aura introduit le verbe auxiliaire, voudra-t-on dire, une signature que les Juges ont reconnu fausse, une Comédie que le Parterre a trouvé mauvaise? Je défie qu'on puisse m'en apporter la raison et c'est, comme on dit, chercher de la différence entre deux gouttes d'eau. Je l'ai faite religieuse, je l'ai trouvée guérie, je l'ai vûe belle, je l'ai crue bonne, et cent autres phrases sur lesquelles on a tant disputé, doivent donc être, si je ne me trompe, assujéties toutes à cette Règle inviolable, qui prescrit la concordance de l'adjectif avec son subs tantif. Il est bien vrai que deux mots qui ont la même désinence, et qui se touchent, par exemple, je l'ai trouvée changée, je l'ai vue émue, font une consonnance peu agréable; et c'est ce qui arrive assez souvent lorsque deux Participes se trouvent ensemble, l'un comme tel, l'autre comme pur adjectif. Mais la Grammaire ne se charge que de nous enseigner à parler correctement. Elle laisse à notre oreille, et à nos réflexions, le soin de nous apprendre en quoi consistent les grâces du dis cours. V et VI. Je les ai fait peindre. C'est une fortification que j'ai appris à faire. On regrette, et avec raison, beaucoup de termes qu'il a plû à l'Usage de proscrire. Icelui étoit d'une commodité infinie. Qu'il me soit permis de le rappeler pour un moment, et de le mettre ici à la place des pronoms rélatifs, qui entrent dans les deux exemples que nous venons de réunir. J'ai fait peindre iceux. C'est une fortification, j'ai appris à faire icelle. On voit déjà, sans aller plus loin, que les deux phrases n'ont rien de commun avec la Règle, dont nous continuons l'examen. Cette importante Règle dit, que le Participe se déclinera, toutes les fois qu'il sera précédé du Pronom rélatif, qui est son régime. Or ces Pronoms rélatifs, les et que, sont ici le régime, non du Participe, mais de l'Infinitif; car les se rapporte à peindre, et que se rapporte à faire. (La suite au prochain numéro.) LE REDACTEUR-GÉRANT EMAN MARTIN. BIBLIOGRAPHIE OUVRAGES DE GRAMMAIRE ET DE LITTÉRATURE Publications de la quinzaine : Refrains (les) de la rue de 1830 à 1870, recueillis et annotés par H. Gourdon de Genouillac. In-18 jésus, 106 p. Paris, lib. Dentu. 2 fr. Le Pays de l'honneur, par le général Ambert. 2e édition. In-18 jésus, 381 p. Paris, lib. Dentu. Jeux des adolescents; par G. Belèze, ancien chef d'institution. Nouvelle édition. In-18 jésus, vi-352 p. avec 140 vign. Paris, lib. Hachette et Cie. 2 fr. 25 cent. Le Neveu de l'oncle Placide; par J. Girardin. Troisième partie : l'Héritage du vieux Cob. In-8°, 358 p. avec grav. Paris, lib. Hachette et Cie. 5 fr. A bord de la Junon; par Gaston Lemay. 2o édition. In-18 jésus, xiv-364 p. Paris, lib. Charpentier. 3 fr. 50. Histoire des origines du Christianisme; par Ernest Renan. Livre sixième. L'église chrétienne. In-8°, vii-568 p. Paris, lib. C. Lévy. 7 fr. 50. L'Héritière de Vauclain; par Mme Colomb. In-8°, 341 p. avec 104 grav. Paris, lib. Hachette et Cie. 5 fr. Voyage en Espagne (Tras los montes); par Théophile Gauthier. Nouvelle édition, revue et corrigée. In-18 jésus, 384 p. Paris, lib. Charpentier. 3 fr. 50. Œuvres complètes de P. Lanfrey. Essai sur la Révolution française. In-18 jésus, 353 p. Paris, lib. Charpen tier. 3 fr. 50. Nouvelles napolitaines; par Marc Monnier. In-18 jésus, 281 p. Paris, lib. Lemerre. 3 fr. 50. Le Livre de bord, souvenirs, portraits, notes au crayon; par Alphonse Karr. Première série. In-18 jésus, 365 p. Paris, lib. C. Lévy. 3 fr. 50. Le Baiser de la comtesse Savina; par A. Caccia niga. Roman traduit de l'italien avec l'autorisation de l'auteur, par Léon Dieu. In-18 jésus, 256 p. Paris, lib. Hachette et Cie. 1 fr. 25. Œuvres de Gustave Flaubert, Salammbô. 2 vol. petit in-12, 552 p. Paris, lib. Lemerre. 10 fr. Histoire des participes français; par Amédée Mercier, agrégé de grammaire et des lettres. In-8o, 164 p. Paris, lib. Vieweg. Une Haine à bord; par G. de La Landelle. In-16, III-294 p. Paris, lib. Dentu. La Belle grêlée; par Alexis Bouvier. 3e édition. In-18 jésus, 726 p. Paris, librairie Rouff. 3 fr. Dolores; par Ernest Daudet. In-16, 275 p. Paris, lib. Plon et Cie. 1 fr. Geneviève, histoire d'une servante; par A. de Lamartine. Nouvelle édition. In-18 jésus, 292 p. Paris, lib. G. Lévy. 1 fr. 25. Nos enfants. Le fils Mangars; par André Theuriet. In-18 jésus, 324 p. Paris, lib. Charpentier. 3 fr. 50. La Peau du mort; par Camille Debans. In-18 jésus, 368 p. Paris, lib. Dentu. 3 fr. Les Sabotiers de la forêt Noire; par Emmanuel Gonzalès. In-16, 284 p. Paris, lib. Plon et Cie. 1 fr. Il était une fois... Contes du foyer; par Savinien Lapointe. Précédés d'une lettre de P. J. de Béranger. In-18 jésus, 281 p. Paris, lib. C. Lévy. 1 fr. 25. La Rose de Dekama; par J. Van Lennep. Roman hollandais, traduit avec l'autorisation de l'auteur, par MM. L. Vocquier et D. Van Lennep. 2 vol. in-18 jésus, 599 p. Paris, lib. Hachette et Cie. 2 fr. 50. |