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de: c'est pour une chose sérieuse, je vous prie de vouloir bien le croire. Quelle est donc l'origine de cette manière de parler, s'il vous plaît?

Dans le glossaire de ses Noëls bourguignons, La Monnoye rapporte, p. 353, cette historiette sur le docteur Martin Grandin, doyen de Sorbonne :

On lui avait fait présent de quelques boîtes d'excellentes prunes de Gênes qu'il serra dans son cabinet. Une fois qu'il laissa par mégarde la clef à la porte, des écoliers ses pensionnaires, entrèrent au cabinet, où ils firent mainbasse sur environ demi-douzaine de ces boîtes qui restaient. Le docteur Grandin ne pouvant accuser de ce vol que ses écoliers, fit grand bruit, et tout résolument les aurait chassés, si l'un d'eux, se jetant à ses genoux, ne lui eût dit Hé! monsieur, si vous nous traitez de la sorte, voyez la conséquence, on dira que vous nous avez chassés pour des prunes. A ce mot le bon homme ne put s'empêcher de rire, et leur pardonna.

Certains étymologistes ont prétendu que la locution qu'il s'agit d'expliquer venait de ladite historiette. Mais comme Quitard, je doute qu'il en soit ainsi; car, pour que le « chassés pour des prunes » ait pu faire rire Martin Grandin dans une si grave circonstance, il fallait que cette expression fût déjà reçue, d'où la nécessité d'en chercher l'origine à une époque antérieure.

D'autres ont cru qu'elle était née d'une allusion railleuse à l'expédition mal réussie des Croisés, en 1148, contre la ville de Damas; et ceux-ci s'appuient sur ce qu'on trouve dans Michaud et Poujoulat (Correspondance d'Orient, Paris, 1830-31, t. VI, p. 202) :

Les prunes de Damas ont aussi une grande célébrité. En 1148, nos Croisés étant retournés à Jérusalem après avoir vainement assiégé Damas, comme il sera dit ailleurs,

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M. Littré a rencontré la phrase suivante dans la Chronique de Louis XI, p. 308 :

Apres ladite desconfiture, ils se ralierent et vinrent devant une place nommée Malaunoy, dedans laquelle estoit un capitaine gascon nommé le capdet Remounent.

La manière dont y est écrit cadet met sur la voie de son étymologie: ce mot vient de capitetus, diminutif roman de caput, chef; le capdet ou cadet est le petit chef de la famille, à la différence de l'aîné, qui en est le premier chef.

Avant la Révolution, les aînés avaient presque tout le patrimoine de la famille, et les jeunes gentilshommes qui avaient le malheur d'être cadets étaient le plus souvent obligés de s'engager dans un régiment. De là vint que l'on appela cadet tout gentilhomme prenant du service comme simple soldat pour apprendre le métier de la guerre.

Mais, à la longue, cadet s'écarta de sa signification primitive, et il en est venu à signifier le dernier fils, comme le met en évidence l'exemple qui suit :

Il suffit que ce jeune homme soit le cadet de sa maison pour ne pas douter qu'il ne soit dès là appelé aux fonctions redoutables de pasteur des âmes.

(Bourdaloue, Carême, t. I, 519.)

Or, une fois arrivé là, il put facilement se substituer à moindre, dont il a conservé le sens, ce qui a

furent accusés d'avoir fait le voyage de Damas pour des permis de dire, en parlant d'une chose qui nous préoc

prunes; ce fut là l'origine d'un proverbe qu'on répète encore

en Europe.

Vous penserez ce que bon vous semblera de cette dernière explication; quant à moi, je lui préfère celle qui suit, laquelle fait naître la locution en France:

Autrefois, les prunes étaient excessivement communes, et naturellement à très vil prix; la preuve en est que prune se trouve dans Chevallet (Orig. et form. de la lang. franç., II, p. 333) au nombre des termes qui entraient dans les phrases négatives pour signifier l'appréciation d'un objet à une valeur excessivement petite :

Le dieu lairas qui ci t'a mis,
Et ne priseras une prune

Toute la roe de fortune.

(Rom. de la Rose, v. 6580, éd. Fr. Michel.)

Or, attendu que les nèfles, qui étaient aussi un fruit excessivement commun autrefois, ont donné lieu, Quitard le dit, à l'expression proverbiale ce n'est pas pour des nèfles, signifiant ce n'est pas pour rien, c'est très sérieux, il me semble tout naturel que les prunes, fruit non moins commun que les nèfles, nous aient valu ce n'est pas pour des prunes, expression aralogue à la précédente et signifiant la même chose.

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cupe fort peu, qu'elle est le cadet de nos soucis.

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Les Grecs appelaient τραγήματα (de la forme τράγειν de pwyw, croquer) toutes les friandises, confitures et pâtisseries, qui se servaient à la fin du repas et se mangeaient au dessert.

Ce mot a passé en latin (il est dans Quicherat), puis dans la basse latinité, comme l'attestent, et Papias, grammairien italien du x1° siècle, dans son Vocabularium latinum, et Du Cange, qui, à tragemata, ajoute les formes contractées dragata, drageia et dragia, toutes accompagnées d'exemples.

De là, il s'est répandu dans les idiomes et dialectes néo-latins après avoir subi un léger changement, soit dans sa consonne initiale (t = d = g), soit dans sa finale ou ailleurs : italien, traggea; — espagnol, gragea; portugais, grangea; - catalan, drageya; provençal, dragea; bourguignon, draigée; et français, dragée.

Mais, il me semble que c'est seulement au xiv° siècle que dragée a pris chez nous sa forme actuelle.

PASSE-TEMPS GRAMMATICAL.

Corrections du numéro précédent.

1° Il ne s'agit de rien de moins que de faire (le premier de est requis par il s'agit, et le second, par rien moins, qui a le sens affirmatif); — 2°... tout amusantes que sont ces dernières (après tout... que on met l'indicatif); -3° volontiers, à cor et à cri (Voir Courrier de Vaugelas, 8° année, p. 82); -4°... Je ne doute pas...; mais je le répète (pourquoi, dans la même phrase, employer ainsi le singulier puis le pluriel pour désigner le même individu?); les cierges bénits (le participe du verbe bénir prend la forme bénit quand il s'applique aux personnes ou aux choses

...

18° Dès à présent, ils seraient en mesure de nous livrer un minimum de 6000 mètres cubes d'eau chaque 24 heures. 19° N'admettons jamais un tel précédent; car si nous le faisions, c'en serait fait à tout jamais du régime parlementaire chez nous.

20° Je ne les connais personnellement ni l'une ni l'autre ; mais il circule sur l'aînée des deux l'anecdote caractéristique que je vais vous raconter.

(Les corrections à quinzaine.)

FEUILLETON.

auxquelles le prêtre donne la bénédiction); — 6° ... où le manda- BIOGRAPHIE DES GRAMMAIRIENS

-

taire vient justifier ses actes (justifier de, c'est donner la preuve de...); 7°... que la langue lui démangeait (ce verbe ne peut avoir de régime direct), et qu'il eût préféré ... plutôt que de (Voir Courrier de Vaugelas, 4o année, p. 153); — 8°. La mère malheureuse a fait oublier l'impératrice...

Phrases à corriger

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présentant les principales fautes qui ont été signalées dans les 22 no précédents.

PREMIÈRE MOITIÉ DU XVIII• SIÈCLE

L'abbé D'OLIVET.

(Suite.)

Ma langue a demeuré glacée (Bérénice, II, 2). J'ai demeuré et Je suis demeuré présentent deux sens différents. J'ai demeuré à Rome, c'est-à-dire j'y ai fait

1° Quoi que vous en disiez, nous ne sachons pas que cela quelque séjour. Je suis demeuré muet, c'est-à-dire je se soit jamais pratiqué chez nous de la sorte.

2° Il avait tout engagé au Mont-de-Piété, voire même les diamants de sa mère, le pauvre fou!

3. Un voyageur grincheux s'est jeté sur nous, et il n'a fallu rien moins que l'intervention des employés de la gare pour nous délivrer.

4° Que voulez-vous, s'il préfère être un singe perfectionné qu'un homme dégénérè, qui peut l'en empêcher?

5° Ils disent que le congrès de Berlin est plus abominable et plus odieux que le congrès de Vienne, et ils le crient par-dessus les toits.

6° Il venait de recevoir la visite d'un jeune homme portant un costume mi-partie civil et ecclésiastique, et qui en arrivant lui avait sauté au cou.

7° Quoi qu'elle en ait, ils ne s'embarrasseraient guère, étant le nombre infini, de faire le bonheur de la majorité. 8° Il allait se battre avec tout le monde, quand deux agents lui firent comprendre qu'il fallait mieux procéder autrement.

9. Il travaille à se rendre populaire à seule fin d'accaparer pour lui toutes les louanges.

10° C'est à deux heures moins le quart seulement que les voitures du corps diplomatique ont commencé à arriver à la présidence.

11° Quoi qu'il en soit de ces inventions plus ou moins ingénieuses, toujours est-il qu'on mettra du temps à les adopter.

12. Je vous accompagnerais volontiers; mais vous avez une course si longue à faire (car votre ami demeure au diable au vert) que j'hésite à m'y décider.

13. Je vous jure, ma parole d'honneur, que je n'ai jamais

suis resté bouche close. Racine aurait dû mettre ici ma langue est demeurée glacée.

A ce mot ce héros expiré (Phèdre, V, 5). Dans le sens propre, expirer convient aux personnes et se conjugue avec avoir; au figuré, il convient aux choses et se conjugue avec être. On dira très bien la trève expirée, on reprendra les armes, parce que devant expiré il y a étant sous-entendu, dont la suppression est souvent permise. Mais ayant ne se supprime jamais : et par consequent ce héros expiré n'est pas plus français que ce héros parlé.

Il en étoit sorti lorsque j'y suis couru (Bérénice, II, 1). - On dit indifféremment j'ai accouru, je suis accouru. Mais je suis couru paraît à D'Olivet une de ces distractions dont les meilleurs écrivains ne sont pas toujours exempts.

Il y seroit couché sans manger et sans boire (Plaideurs, I, 1). — Il n'est pas français de dire il y seroit couché pour signifier il y auroit passé la nuit, cela est indiqué dans tous les dictionnaires. M. Racine fils prétend que c'est là une faute d'impression, et qu'on doit lire, il s'y seroit couché, mais il n'a donc pas fait réflexion que se coucher signifie simplement se mettre au lit, ou s'étendre de son long sur quelque chose. Tu prétens faire ici de moi ce qui te plaît (Plaid., II, 13). Il y a une différence entre ce qui te plaît, et ce

reçu ni cette somme, ni une moindre de quiconque pour qu'il te plaît; car le premier signifie, ce qui t'est

ne pas laisser vendre le livre.

14° N'attendez pas de moi que je vous présente la défense de docteurs ès-ignominie qui enseignent les belles actions que je viens de vous signaler.

15° Pourriez-vous m'apprendre, interrogea mon compagnon, pourquoi ces deux employés agitent ainsi un petit drapeau de temps en temps?

16 Le crayon de notre caricaturiste s'est moqué cent fois de ces petits propriétaires en rupture de comptoir qui s'essoufflent à arroser ainsi, sous un chaud soleil, un petit jardin tout pelé.

17° Ces groupes, qui ne remplissaient pas le but désiré, viennent d'être retirés par ordre de l'architecte auquel avait été confiée la construction du monument.

agréable, et le second, ce que tu veux. Or, il est visible que c'est le second qu'il eût fallu ici.

Change le nom de reine au nom d'Impératrice (Bérén., I, 3). — On ne dit point changer une chose à une autre, mais en une autre. Il est vrai que la préposition en ne se met pas devant un article masculin, en le nom, si ce n'est devant quelques mots dont l'article s'élide, en l'honneur. Ici donc, il faudrait chercher un mot qui n'eût pas besoin d'article: par exemple, si le vers l'avait permis, change le nom de reine en celui d'Impératrice.

La fille le veut bien. Son amant le respire (Plaid., III, 4). Pris figurément, respirer signifie désirer avec ardeur. Mais, ce qui paraît une bizarrerie dans notre langue, il ne se dit guère qu'avec la négation: vous ne respirez que les plaisirs. Peut-être cela vient-il de ce que respirer, employé sans négation, a communément

un autre sens.

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Oreste

Prêt à suivre par-tout le déplorable Oreste (Androm., I, 4). L'adjectif déplorable est un de ceux qui s'appliquent seulement aux choses; le dictionnaire | de l'Académie en avertit expressément. Il y a cependant d'autres endroits où Racine l'applique à des personnes. D'achever un dessein (Alex., I, 3). -Joint à dessein, le verbe achever parait un terme impropre à D'Olivet, parce que achever ne se dit que de ce qui est commencé. Or, ce qui est un dessein n'est pas quelque chose de commencé; ou si c'est quelque chose de commencé, ce n'est plus un dessein, c'est une entreprise.

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Aux affronts d'un refus craignant de vous commettre (Iphig., II, 4). On dit bien commettre quelqu'un et se commettre pour signifier exposer quelqu'un, et s'exposer soi-même à recevoir un déplaisir. Mais ce verbe ne s'emploie qu'absolument, et l'on ne dit point se commettre à quelque chose.

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peut-être aurait-il encore mieux fait de s'en passer. Pourquoi chercher dans un langage corrompu le germe de la bonne plaisanterie? Peut-être l'introduction du patois sur la scène française n'est-elle qu'un reste de ce misérable goût que nos pères ont eu pendant un temps pour le burlesque.

Jepuis l'instruire au moins, combien sa confidence, etc. (Britann., I, 2): - On ne peut donner ici à instruire que l'un de ces deux sens, ou enseigner ou informer. Or la phrase de Racine ne paraît française ni dans l'un ni dans l'autre cas.

Ne vous informes point ce que je deviendrai (Bajazet, II, 5). — Il faudrait ne vous informez point de ce que je deviendrai, parce qu'un verbe ne peut avoir deux régimes simples, quoique plusieurs verbes puissent avoir deux régimes, l'un simple, l'autre particulé.

Chargeant de mon débris les reliques plus chères (Bajazet, III, 2). - Quand plus est mis sans article, il fait que l'adjectif qu'il précède est comparatif; mais alors le second terme de la comparaison doit toujours être exprimé, ou clairement sous-entendu : Votre santé m'est plus chère que la mienne. Quand le second terme de la comparaison n'est pas exprimé, plus est précédé de l'article, et il forme une espèce de superlatif: les plus chères reliques de mon débris.

-

Comme vous je me perds d'autant plus que j'y pense (Bérénice, Il, 5). (Bérénice, I1, 5). Par les exemples accumulés dans le dictionnaire de l'Académie, on verra qu'ici d'autant plus ne répond point à l'idée de Racine, qui voulait dire, plus j'y pense, plus je me perds.

Je ne vous ferai point des reproches frivoles (Bajazet, Oui, les Grecs sur le fils persécutent le père (AndroV, 4). Roxane veut-elle dire à Bajazet qu'elle ne lui maque, I, 2). maque, I, 2). Rien de si clair que persécuter quelfera nul reproche, de quelque espèce que ce puisse être? qu'un. Mais persécuter quelqu'un sur un autre, ne seraitPoint du tout. Au contraire, elle lui en fait d'un bout à ce point là un de ces mots qui, comme on dit quelquefois l'autre de cette scène, mais qui ne sont pas frivoles. en riant, doivent être étonnés de se trouver ensemble ? Le Ciel s'est fait une joie inhumaine à rassembler sur Jusqu'ici la fortune et la victoire mêmes (Mithridate, moi (Iphig., II, 4). III, 5). Après se faire une joie, il est III, Aujourd'hui, et depuis longtemps, on ne plus naturel et plus régulier de mettre de que à. On dit met plus d's à la fin de même adverbe. Or, d'Olivet est J'ai la joie de vous voir; je me fuis une joie de vous persuadé que ce mot est ici adverbe, comme s'il y avait, voir. C'est là une observation bien légère; mais D'Olivet même la victoire. Racine a écrit mêmes parce que la s'y arrête exprès pour faire sentir à ceux qui connaissent rime le demandait et que l'orthographe de son temps le mérite de l'exactitude que toute négligence qui n'est ne s'y opposait pas. Autrement, ce serait un solécisme pas raisonnée offense le lecteur. dont il n'était certainement pas capable.

Dans les cœurs les plus durs inspireront l'amour (Alex., III, 6).

Inspirer dans ne paraît pas français à D'Olivet. On dit inspirer à. Pour conserver dans, il faudrait dans les cœurs les plus durs feront naître l'amour, ou feront entrer l'amour, ou quelque autre verbe de cette espèce. Avec le verbe inspirer notre langue ne souffre pas dans. C'est pousser trop loin ses droits injurieux Qu'y joindre (Iphigén., III, 4). — On dirait en prose, que d'y joindre, et c'est assez l'ordinaire des infinitifs qui suivent la conjonction que, d'être précédés de la parti

cule de.

On ne veut pas rien faire ici qui vous déplaise (Plaideurs, II, 6). Voilà précisément le cas pour lequel les deux savantes de Molière voulaient que leur servante fût chassée : il ne faut pas mettre pas avec rien. Racine n'a fait ce barbarisme que pour faire rire; et

Je vois mes honneurs croitre, et tomber mon crédit (Britannicus, I, 1). (Britannicus, I, 4). Pardonnons cette inversion à un poète; car la contrainte du vers a ses privilèges; mais, en prose, comme rien n'empêche d'être régulier, rien ne permet de ne pas l'être. On dirait, je vois croitre mes honneurs, et tomber mon crédit.

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BIBLIOGRAPHIE

OUVRAGES DE GRAMMAIRE ET DE LITTÉRATURE

Publications de la quinzaine :

Alice et Gehendrain, légende chartraine; par un petit-neveu de Beaumarchais. 3e édition. Petit in-8", XXIV-106 p. et vignettes. Paris, lib. Dentu.

Lettres de Mme de Sévigné, de sa famille et de ses amis, recueillies et annotées par M. Monmerqué, de l'Institut. Nouvelle édition, revue sur les autographes, les

La Fugitive; par Jules Claretie. 3o édition. In-18 jésus, copies les plus authentiques et les plus anciennes impresVII-409 p. Paris, lib. Dentu. 3 fr. 50.

sions, et augmentée de lettres inédites, d'une nouvelle

Les Errants de nuit; par Paul Féval. In-18 jésus, notice, d'un lexique des mots et locutions remarquables, 428 p. Paris, lib. Palmé.

Le Secret du feu, par H. Gourdon de Genouillac. In-18 jésus, 372 p. Paris, lib. Dentu. 3 fr.

La Princesse Oghéroff; par Henri Gréville. In-18 jésus, 337 p. Paris, lib. Plon et Cie. 3 fr. 50.

L'Éventail brisé : I. Régina; II. Angèle; par Arsène Houssaye. 2 vol. in-18 jésus, 692 p. avec fig. Paris, lib. Dentu. 7 fr.

de portraits, vues et fac-similé, etc. T. 3. In-8°, 554 p. Paris, lib. Hachette et Cie. 7 fr. 50.

Choix de dictées sur les diverses parties de la Petite grammaire des écoles et sur les principaux homonymes, complément indispensable des 259 exercices renfermés dans cette grammaire; par M. Guérard, agrégé de l'Université. In-12, 168 p. Paris, lib. Delagrave.

La Marine des anciens; la Bataille de Salamine et

La Boîte d'or; par Mary Lafon. In-16, 320 p. Paris, l'Expédition de Sicile; par le vice-amiral Jurien de La

lib. Dentu.

Mille (les) et une nuits, contes arabes, traduits en français par Galland. Nouvelle édition, augmentée de plusieurs contes et accompagnée de notes et d'un essai historique sur les Mille et une nuits, par A. LoiseleurDeslongchamps. Publié sous la direction de M. AiméMartin. Grand in-8° à 2 col., XLIII-755 p. Paris, Delagrave. 7 fr. 50.

Histoire de l'abbaye d'Avenay; par Louis Paris, bibliothécaire d'Épernay. T. 2. In-8°, 514 p. Paris, lib. Picard. 14 fr.

Histoire universelle de la pédagogie; renfermant les systèmes d'éducation et les méthodes d'enseignement des temps anciens et modernes, les biographies de tous les pédagogues célèbres, etc; par Jules Paroz, directeur d'école normale. 3o édition, revue, corrigée et augmentée. In-18 jésus, 540 p. Paris, lib. Delagrave.

Recueil des historiens des Croisades, publié par les soins de l'Académie des inscriptions et belles lettres. Historiens occidentaux. T. 4. In-fo, xxxII-816 p. Paris, Imprimerie nationale.

Gravière, de l'Institut. In-18 jésus, 304 p. Paris, lib. Plon et Cie.

Guillaume III, stathouder de Hollande et roi d'Angleterre. Etude historique sur la vie et les campagnes de ce prince, d'après les documents la plupart inédits, du dépôt de la guerre; par le comte de Lort-Sérignan, capitaine au 104 régiment d'infanterie. In-8°, 635 p. avec portrait, cartes et plans. Paris, lib. Dumaine. 10 fr.

Le Livre d'or des poètes; par Edgard Montbrun. T. 2. In-8°, 347 p. Marmande, imprim. Avit Duberot. 3 fr. 75. Les Aventures du capitaine La Palisse; par le vicomte Ponson du Terrail. In-18 jésus, 343 p. Paris, lib. C. Lévy.

Œuvres complètes d'Edgard Quinet. L'Esprit nouveau. In-18 jésus, iv-402 p. Paris, lib. Germer Baillière et Cie. 3 fr. 50.

Lady Fauvette; par Marguerite Van de Wiele. 2o édition. In-18 jésus, 220 p. Paris, lib. Le Vasseur.

Les Plaisirs du roi; par Pierre Zaccone. In-18 jésus, 373 p. Paris, lib. C. Lévy. 1 fr. 25.

Publications antérieures :

MÉMOIRES-JOURNAUX DE PIERRE DE L'ESTOILE. Edition pour la première fois complète et entièrement conforme aux manuscrits originaux, publiée avec de nombreux documents inédits et un commentaire historique, biographique et bibliographique. - Par MM. Brunet, H. Champollion, E. Halphen, Paul Lacroix, Charles Read et Tamizey de Larroque. Tomes 6 et 7. JOURNAL DE HENRI IV (1593-1594) et (1595-1601). 2 volumes. ·In-8°, 775 pages. Paris, librairie des Bibliophiles. - Prix : chaque volume 15 fr.

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CONCOURS LITTÉRAIRES.

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SOCIÉTÉ PHILOTECHNIQUE. Prix Augustin Marlin. La Société philotechnique propose au concours, suivant le vœu du fondateur, l'éloge en vers d'une découverte ou des découvertes les plus utiles et les plus célèbres, tant en sciences appliquées qu'en industrie et géographie, depuis une période de dix à quinze ans. Les concurrents pourront, à leur choix, ne traiter que d'une seule découverte ou tracer un tableau général des progrès de la science et de l'industrie. La Société les laisse libres de choisir le sujet de leurs vers comme ils le comprendront et le traiteront, dans la forme qui leur paraîtra le plus d'accord avec leur inspiration, ode, poème ou épître, de cent à deux cents vers. Le prix est une médaille d'or de 300 francs, et les deux accessits, deux médailles de 50 francs chacune. Les concurrents devront faire parvenir fin Mars 1880 leurs manuscrits en double copie au secrétaire perpétuel, M. J. David, 117, rue Notre-Dame-des-Champs, Paris. Ils l'adresseront suivant le mode ordinaire billet fermé, contenant nom et adresse, avec une épigraphe sur l'enveloppe, répétée sur le manuscrit.

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ACADÉMIE FRANÇAISE. L'Académie propose pour sujet de prix de poésie à décerner en 1881 « LAMARTINE ». — -La limite de trois cents vers ne doit pas être dépassée par les concurrents. Les ouvrages présentés pour ce concours ne seront reçus que jusqu'au 31 décembre 1880. —Les ouvrages manuscrits destinés à concourir devront être déposés ou adressés, francs de port, au secrétariat de l'Institut, avant le terme prescrit, et porter chacun une épigraphe ou devise qui sera répétée dans un billet cacheté joint à l'ouvrage, et contenant le nom et l'adresse de l'auteur, qui ne doit pas se faire connaître d'avance. Si quelque concurrent manquait à cette dernière condition, son ouvrage serait exclu du concours. Les concurrents sont prévenus que l'Académie ne rendra aucun des manuscrits qui lui auront été adressés; mais les auteurs auront la liberté d'en faire prendre copie.

Le vingt-quatrième Concours poétique ouvert en France le 15 février 1880, sera clos le 1er juin 1880. Vingt médailles, or, argent, bronze, seront décernées. Demander le programme, qui est envoyé franco, à M. Evariste Carrance, président du Comité, 6, rue Molinier, à Agen (Lot-et-Garonne). Affranchir.

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RENSEIGNEMENTS OFFERTS AUX ÉTRANGERS.

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Tous les jours, les dimanches et les fêtes exceptés, le Rédacteur du Courrier de Vaugelas indique aux Étrangers qui lui font l'honneur de venir le consulter : 1° des Professeurs de français; 2o des Familles parisiennes qui reçoivent des pensionnaires pour les perfectionner dans la conversation française; 3o des Maisons d'éducation prenant un soin particulier de l'étude du français; 4o des Réunions publiques (cours, conférences, matinées littéraires, etc.), où se parle un très bon français; 5o des Agences qui se chargent de procurer des précepteurs, des institutrices et des gouvernantes de nationalité française.

(Ces renseignements sont donnés gratis.)

Réponses diverses.

M. P. P., à Guebwiller: La correction est faite sur ma liste; j'y ai mentionné les 7 fr. 50 reçus, comme s'appliquant à la 10° année. - M. le Dr K., à Strasbourg: Je suis tellement occupé que je n'ai pas encore trouvé le temps de rédiger la note biographique que vous me demandez. D'ailleurs, je ne la juge pas bien nécessaire M. le Dr L., à Dedham (Angleterre) : Je m'empresse de vous accuser réception des 6 fr. que vous m'avez envoyés pour payer la 3° année (réimpression). — M. P., à Illiers (Eure-et-Loir) : C'est avec bien du plaisir que j'ai lu votre excellente lettre. — M. T., à Berlin: Tout en haut de cette page, vous trouverez l'annonce d'un ouvrage sur la lecture à haute voix; si ce n'est pas ce que vous désirez, je vous proposerai celui qui forme le 1" volume de ma « Langue française enseignée aux Etrangers ». Vous recevrez prochainement ma Syllexie (Explication des proverbes et des expressions proverbiales). — Veuillez, je vous prie, ne pas craindre de m'envoyer des questions; je les résoudrai tôt ou tard, soyez-en bien persuadé.

Le rédacteur du Courrier de Vaugelas est visible à son bureau de trois à six heures.
Imprimerie G. Daupeley-GOUVERNEUR, à Nogent-le-Rotrou.

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