Page images
PDF
EPUB
[merged small][merged small][ocr errors][merged small]

Œuvres complètes de Théodore Agrippa d'Aubignė, publiées pour la première fois d'après les manuscrits originaux, accompagnées de notices biographique, littéraire et bibliographique, de variantes, d'un commentaire, d'une table des noms propres et d'un glossaire, par Eug. Réaume et F. de Caussade. T. 2. In-8°, 709 p. Paris, lib. Lemerre. 10 fr.

Montluc le Rouge; par Alfred Assolant. 1re partie, illustrée de 63 grav. dessinées sur bois par Sahib. Gr. in-8°, 261 p. Paris, lib. Hachette et Cie. 5 fr.

Chloris et Jeanneton; par Mme Colomb. Ouvrage illustré de 105 vignettes dessinées sur bois par Sahib. Gr. in-8°, 283 p. Paris, lib. Hachette et Cie. 5 fr.

Les Aventures de Télémaque, suivies des Aventures d'Aristonoüs; par Fénelon. Nouvelle édition, accompagnée de notes philologiques et littéraires, ornée de nombreuses gravures et précédées de l'éloge de Fénelon par La Harpe. In-18 jésus, vi-496 p. Paris, lib. Garnier frères.

Euvres de Marivaux. Théâtre complet. Nouvelle édition, contenant une pièce non encore recueillie, précédée d'une introduction sur la vie et les œuvres de l'auteur par M. Edouard Fournier. Ornée de deux magnifiques portr. en couleur par Bertall. Gr. in-8° à 2 col., XLI-627 p. Paris, lib. Laplace, Sanchez et Cie. 18 fr.

Nouveau Dictionnaire universel de la langue française, contenant le vocabulaire français, les notices historiques, géographiques, biographiques et mythologiques, les principaux termes usités dans les sciences et les arts, les locutions latines, anglaises et italiennes emplo. yées dans la conversation; par E. Boursin. 2o édition,

entièrement refondue. In-18, vi-864 p. Paris, lib. Laplace, › Sanchez et Cie.

Chez nous et chez nos voisins; par Xavier Aubryet. In-18 jésus. xxv-341 p. Paris, lib. Dentu. 3 fr.

Dix-neuvième siècle. Les Œuvres et les Hommes. 5e partie. Les Bas-bleus; par J. Barbey d'Aurevilly. In-12, XXш-346 p. Paris, lib. Palmé. 4 fr.

Hector Servadac, voyages et aventures à travers le monde solaire; par Jules Verne. Dessins de Philippoteaux, gravés par Laplante. Gr. in-8°, 399 p. Paris, lib. Hetzel et Cie. 9 fr.

Une famille pendant la guerre 1870-1871; par Mme Boissonnas. Dessins par P. Philippoteaux, grav. par Laplante. Gr. in-8o, ш-280 p. Paris, lib. Hetzel et Cie. 7 fr.

Œuvres de P. L. Courier. Publiées en 3 volumes et précédées d'une préface par F. Sarcey. T. 3. In-16, 355 p. Paris, lib. des Bibliophiles. 3 fr.

Conférences parisiennes; par Ernest Legouvé, membre de l'Académie française. 5e édition. In-18 jésus, IV-408 p. Paris, lib. Hetzel et Cie. 3 fr.

Poésies de Millevoye, avec une notice par M. de Pongerville, de l'Académie française. Nouvelle édition. In-18 jésus, 323 p. Paris, lib. Charpentier. 3 fr. 50.

Nouveaux contes à Ninon; par Emile Zola. Un bain. Les Fraises. Le grand Michu. Les Epaules de la Marquise. Mon voisin Jacques. Le Paradis des chats. Lili. Le Forgeron. Le Petit village. Souvenirs. Les Quatre journées de Jean Gourdon. In-18 jésus, 511 p. Paris, lib. Charpentier. 3 fr. 50.

[merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small]
[merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small]

LITTÉRATURE FRANÇAISE

Par DÉSIRÉ NISARD, membre de l'Académie française.

Complétement revue par l'auteur, cette nouvelle édition (qui est la sixième) forme une véritable bibliothèque historique et littéraire, où sont conservés les plus précieux trésors de notre langue.

Le tome Ier est une introduction à l'histoire de la littérature française;

le tome II contient l'histoire de cette littérature depuis l'époque de la Renaissance jusqu'aux premières années du seizième siècle; — le tome III traite des premiers modèles de l'art d'écrire en prose et en vers et de l'influence, soit de certaines institutions, soit du gouvernement et de la royauté sur la littérature du dix-septième siècle; - le tome IV embrasse le dix-huitième tout entier, et se termine par une appréciation générale des principales richesses littéraires de notre époque.

[blocks in formation]

-

[ocr errors]

-

Concours de 1878. SOCIETE DES SCIENCES, AGRICULTURE ET BELLES-LETTRES DE TARN-ET-GARONNE. POÉSIE: La Société propose pour cette année : 1° Une médaille d'or de la valeur de deux cents francs à la meilleure œuvre de poésie lyrique (ode, poème, stances, etc.); 2o Une médaille d'or de la valeur de cent francs à la meilleure pièce de genre (conte, ballade, fable, etc.); 3o Une médaille d'argent de la valeur de cinquante francs au meilleur groupe de trois sonnets. Deux médailles de bronze pourront être accordées aux poètes qui auront obtenu des mentions très-honorables. Seront Les sujets de ces compositions sont laissés aux choix des concurrents. seules admises les pièces inédites qui n'ont pas été distinguées par d'autres Académies. Les manuscrits devront être adressés, francs de port, au Secrétariat général de la Société, à Montauban, avant le 1er février 1878, terme de rigueur. - Chacun d'eux devra porter une épigraphe qui sera répétée sur l'enveloppe d'un billet cacheté, contenant le nom et l'adresse de l'auteur. Ce billet ne sera ouvert qu'après le jugement, et seulement pour les ouvrages appelés à concourir. Les prix seront décernés dans la séance publique qui suivra la remise des manuscrits.

SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE DES SCIENCES, ARTS, BElles-lettres dE SAINT-QUENTIN. Sujets mis au concours pour l'année 1878. Poésie le sujet est laissé au choix des concurrents. Littérature étude sur le roman réaliste, en France. Les manuscrits des concurrents doivent parvenir, francs de port, au Président ou au Secrétaire-Archiviste de la Société, avant le 1er mars 1878. Les Mémoires, ainsi que les pièces de vers, doivent être inédits et porter une épigraphe. Cette épigraphe sera répétée sur l'enveloppe d'un billet cacheté qui contiendra le nom et l'adresse de l'auteur. – Les prix consisteront en médailles d'or et seront décernés en séance publique. Les pièces ou mémoires couronnés seront publiés en totalité ou en partie dans les annales de la Société. Les manuscrits ne seront pas rendus, mais les auteurs pourront, avec l'autorisation de la Société, en faire prendre copie à leurs frais.

Avis aux Étrangers qui viennent à Paris avec l'intention de se perfectionner dans la langue française.

Tous les jours, les dimanches et les fêtes exceptés, le Rédacteur du Courrier de Vaugelas indique aux Etrangers qui lui font l'honneur de venir le consulter de très-respectables FAMILLES PARISIENNES prenant chez elles des pensionnaires pour les perfectionner, sous sa direction, dans l'étude théorique et pratique de la langue française. (Ces renseignements sont donnés gratis.)

M. Eman Martin, Rédacteur du COURRIER DE VAUGELAS, est visible à son bureau de midi à deux heures.

Imprimerie GOUVERNEUR, G. DAUPELEY à Nogent-le-Rotrou.

8* Année.

QUESTIONS GRAMMATICALES

PRIX:

Par an, 6 fr. pour la France, et 7 fr. 50 pour l'étranger (Un. post.) Annonces : Ouvrages, un exemplaire; Concours littéraires, gratis.

COURRIER DE VAUGELAS

CONSACRÉ A LA PROPAGATION UNIVERSEL LE DE LA LANGUE FRANÇAISE
Paraissant le 1 et le 15 de chaque mois

(Dans sa séance du 12 janvier 1875, l'Académie française a décerné le prix Lambert à cette publication.)

Rédacteur EMAN MARTIN

PROFESSEUR SPÉCIAL POUR LES ÉTRANGERS
Officier de l'Instruction publique

26, Boulevard des Italiens, à Paris.

ANCIEN

N° 14.

FAUTES A CORRIGER DANS LE N° 12:

Page 92, col. 1, ligne 18 d'en bas, lire: conchyliologie au lieu de conchyologie ; et col. 2, ligne 21, encore au lieu de encor.

[ocr errors]

LE

SOMMAIRE.

Communications sur l'origine de O gué, sur l'orthographe de Granit et sur l'étymologie de Béche de mer; - Explication de l'expression Sauce à la tartare; - Si le pronom Te peut s'employer d'une manière explétive; Pourquoi le nom de Gendarme donné à un hareng saur; Raison pour laquelle une rue de Paris s'appelle Rue du Helder; Pourquoi le patois drochy commence par W des mots qui commencent en français par G. D'où vient qu'en France on donne le nom de Merlans aux perruquiers; Étymologie du mot Mastroquet; Analyse de Qui dans une phrase; Origine de l'expression Remporter une veste. || Passe-temps grammatical. || Suite de la biographie de Regnier Desmarais. || Ouvrages de grammaire et de littérature || Concours littéraires. || Renseignements offerts aux étrangers.

Journal Semi-Mensuel

[ocr errors]

15 Janvier 1878.

QUESTIONS

PHILOLOGIQUES

FRANCE

COMMUNICATIONS.
I.

A la page 53 de la présente année, j'ai inséré une note destinée à montrer que l'explication de 6 gué dans le refrain « J'aime mieux ma mie, ó gué » était antérieure à la Biographie d'Alfred de Musset, où je croyais qu'elle avait paru pour la première fois. Mais cette note contenait deux erreurs, l'une relative au Henri de la chanson dont je viens de rappeler le refrain, et l'autre, à son auteur, ce qui m'a valu la rectification que l'on va lire :

Paris, le 30 novembre 1877.

Monsieur,

Le numéro du Courrier de Vaugelas du 15 octobre 1877 contient un article intitulé « Réparation d'une offense à la chronologie » dans lequel vous revenez sur l'explication que vous aviez donnée précédemment du sens des mots 6 gué! dans la chanson « J'aime mieux ma mie ô gué» citée par Alceste au 1" acte du Misanthrope. Votre explication était bien plus près de la vérité que la rectification du 15 octobre, où je remarque plusieurs erreurs. La page XXXIX du

[merged small][ocr errors]

livre de mon père, M. de Musset-Pathay, sur la Vie militaire
et privée de Henri IV, a été citée d'une manière incomplète
et inexacte par M. de Pétigny dans son Histoire archéologique
du Vendômois, et cette citation fausse a été maintes fois
reproduite par d'autres. Si vous aviez lu cette page xxxix,
vous y auriez vu que Antoine de Bourbon avait loué à la
famille de Musset un petit château appelé la Bonne-Aven-
ture, sis au gué-du-Loir, à deux lieues de Vendôme (le bail
existe encore); que ce prince y rassemblait, non pas seule-
ment de gais convives, mais des demoiselles de moyenne
vertu; que le poëte Ronsard, qui habitait la Poissonnière, à
quatre lieues de là, fit une chanson satirique sur les fre-
daines du roi de Navarre, dont le refrain était la bonne
aventure au gué, la bonne aventure! et que telle est la seule
origine des mots 6 gué, dont la raison d'être se trouve dans
le nom et la situation géographique du château de la
Bonne-Aventure, ce qui a permis à Ronsard de jouer sur
le mot.

Il résulte de cette historiette que la chanson d'Alceste est postérieure à celle de Ronsard, car les mots ô gué! n'ont pu se trouver nulle part avant que Ronsard eût tiré de son obscurité le hameau du Gué-du-Loir. Cette chanson satirique sur le roi de Navarre courut toute la France, et puis on l'oublia, et il en resta le refrain: « la bonne aventure ô gué que les nourrices et les bonnes d'enfants chantent encore. Selon toute apparence, l'auteur inconnu de la chanson d'Alceste a composé son couplet après la mort de Ronsard (1585), lorsque le sens des mots ô gué était perdu, puisqu'il les emploie d'une manière qui n'a point de sens. Quant à l'idée que cette chanson aurait été faite par Antoine de Bourbon lui-même, c'est une fantaisie qui ne repose sur rien et ne supporte pas l'examen. Il n'en est point question dans le livre de mon père sur Henri IV, et si M. de Pétigny l'a imaginée pour dissimuler les mœurs

légères d'Antoine de Bourbon, elle est puérile.

Dans ce qui précède, non plus que dans ce que vous a écrit votre correspondant de Rouen, M. F. B., on ne trouve rien qui puisse déterminer auquel des trois Henri s'applique le couplet de la chanson du Misanthrope; je ne vois donc aucune raison de croire que ce soit le roi Henri II, plutôt que Henri III ou Henri IV.

Recevez, Monsieur, l'assurance de ma considération trèsdistinguée.

Paul DE MUSset.

Comme je cherche la vérité, même dans ce qui n'est qu'accessoire relativement aux questions que je traite ici, je me suis empressé de reproduire, aussitôt que

[ocr errors]
[merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small]

Du reste, j'ai déjà montré une expression, sourd et muet, qui, sous une influence scientifique, s'est changée définitivement en sourd-muet; pourquoi granit ne pourrait-il pas, sous une influence analogue, se remplacer par granite, émané de la même source que lui?

III.

J'ai dit (numéro 12) que la bêche de mer avait probablement reçu ce nom parce qu'elle avait la forme de l'instrument appelé béche, et qu'elle se trouvait dans la mer. Mais comme le prouve la lettre suivante, j'étais fort loin de la vérité en proposant cette origine :

Paris, 20 décembre 1877.

Mon cher directeur,

Ce que l'Officiel du 14 mai 1874 appelle beche de mer n'est autre chose que le bicho de mar espagnol, qui devrait être traduit littéralement par ver de mer, et non par beche de mer.

Le bicho de mar n'a jamais été un mollusque. C'est une espèce d'holothurie (holothuria edulis) de la famille des radiaires. C'est un animal sans vertèbres, à corps mou, de forme cylindrique. Dessèché au soleil, il a la forme et la grosseur d'une banane, mais d'une banane pourrie. On le pêche aux Philippines et dans presque toute la Polynésie, et cependant il n'est mangé qu'en Chine. Les Chinois lui ont donné le nom de trépang, mot qui est devenu français, puisqu'il figure dans Littré.

Agréez, cher directeur, mes cordiales civilitės.

[merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small]

Or, ces courriers étant, comme on voit, des gens excessivement pressés, ils devaient faire préparer de la manière la plus prompte et la plus facile la chair ou le poisson qu'ils désiraient manger à leur repas; et comme cette manière est la grillade, ainsi que l'explique très-bien Champier (dans Legrand d'Aussy, Vie privée des Français, t. II, p. 262), on a dit naturellement poulet à la tartare, anguille à la tartare, pigeon à la tartare, etc., pour désigner un poulet, une anguille, un pigeon, etc., cuit sur le gril. Mais tout le monde n'aime pas les grillades sèches; lorsque les tartares y voulurent une sauce, il la leur fallut également d'une préparation qui pût se faire dans le moins de temps possible; et cette

[merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small]

En lisant dans le Dictionnaire de Littré que la pièce de fer d'une charrue qui arrête les herbes a été appelée gendarme, l'idée m'est venue que le même nom avail pu être donné à un hareng saur parce qu'il arrêtait aussi quelque chose; et, partant de là, j'ai trouvé enfin la solution suivante à votre question:

Quand on observait rigoureusement le carême, temps pendant lequel il se consommait parmi le peuple une quantité énorme de hareng sec, ce poisson venait en quelque sorte arrêter le commerce du charcutier, qui ne s'exerçait guère qu'en temps de « charnage ».

Or, dans l'esprit populaire, l'idée d'arrêter étant intimement liée à celle de gendarme, on peut croire que c'est de la boutique du charcutier qu'est venu le sobriquet du hareng saur, et cela, avec d'autant plus de fondement, il me semble, qu'on lit ce qui suit dans le Dictionnaire de la langue verte:

GENDARME Hareng saur, dans l'argot des charcutiers. Du reste, ce n'est pas seulement chez les marchands de chair cuite que le hareng desséché à la fumée arrê

tait; car, ainsi que le dit Thiers (Traité des superst., vol. I, p. 383) nos pères du moyen âge croyaient généralement qu'un hareng saur pendu le vendredi saint à l'un des soliveaux d'une chambre, arrêtait les mouches qui voulaient entrer dans cette chambre, autre fait qui pourrait justifier ici l'appellation de gendarme, dans le cas, très-possible assurément, où ma première explication serait trouvée insuffisante.

Quatrième Question.

Pourquoi une certaine rue du centre de Paris portet-elle le nom de RUE DU HELDER ?

Cette rue a été ouverte partiellement en 1775, sur les terrains appartenant à M. Bouret de Vezelais. En 1792, elle formait encore une impasse, connue sous le nom d'Impasse Taitbout.

Mais la même année, sur la demande des propriétaires des maisons qui s'y trouvaient bâties, cette impasse fut convertie en rue allant jusqu'au boulevard; et, dans sa séance du 12 brumaire an VIII, le Corps municipal, considérant que cette rue est impraticable dans son état actuel, et que plusieurs voitures y ont déjà versé, arrête qu'elle sera pavée, et en outre (Administr. centr., reg. 39, p. 114):

Qu'en mémoire de l'expulsion des Anglais du territoire batave [ils y avaient occupé Le Helder, ville située sur la mer du Nord, d'où ils venaient d'être chassés par le général Brune], ladite rue nouvelle sera appelée la rue du Helder, et l'inscription de cette dénomination sera faite aux frais des propriétaires des quatre encoignures.

Telle est la raison pour laquelle la rue en question a reçu le nom qu'elle porte.

[ocr errors][merged small]

Dans le patois drochy (parlé dans le Cambrésis) on dit WATER pour GATER, WARDER pour GARDER, WATIEAU pour GATEAU, etc. Pourriez-vous m'expliquer cet emploi du w pour le G?

Voici le résumé de l'explication que j'ai donnée de cette substitution de consonnes, à la page 162 de la 4o année du Courrier de Vaugelas :

Les divers peuples qui composaient la famille germanique faisaient assez souvent entendre, devant v, roul, le son d'une aspirée très-rude semblable au ch des Allemands. Mais ces peuples ne purent la noter que trèsimparfaitement, ne trouvant pas dans l'alphabet latin de lettre dont le son fût équivalent à celui de cette aspirée.

Devant le, ils la représentèrent tantôt en doublant cette lettre (w), tantôt en adjoignant au double v la consonne h, qui servait de signe à l'aspiration gutturale des Latins. Cette aspiration était trop faible comparativement à la leur; aussi eurent-ils recours à des consonnes dont la prononciation était plus forte, et ils se servirent du g et du c, ou bien ils employèrent la notation composée ch que les Allemands ont conservée.

Il est très-naturel que les Francs, réduits à se servir

« PreviousContinue »