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cette étymologie fût acceptable, il faut espagnol buïnetta on eût fait baionette, an o se fût introduit après l'i. Or, j'ai mples de o passant à l'état d'e muet, ou, -e, s'anéantissant (le mot reason, par anglais sonne riz'n); mais je n'en ai o venant se placer là où il ne tenait lieu Etymologique.

st la ville de Bayonne qui a donné le ette, cela ne peut faire l'ombre du Mais comment? Est-ce comme nom du été inventée, ou est-ce comme nom du fabriquée ?

m de positif sur l'endroit qui a vu naître baïonnette; mais voici deux preuves on faisait autrefois des armes blanches

Navarre parlant du voyage de Bayonne ue c'était dans cette ville qu'avaient mes des épées qui répandirent dans la s chrétiens. (Hist. du tems, p. 190, t, dans Ménage).

a phrase suivante, où couteau désigne =s Avantures du baron de Fæneste (liv. de 1617):

ant saisi un grand couteau Bayonnois qui -uette de Colineau...

st certain que la rouennerie, la mousanderie ont reçu chacune ces noms ent fabriquées à Rouen, à Mossoul et ut lieu de croire que la baïonnette a fait qu'elle a été d'abord fabriquée à

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Seconde Question.

vec bien du plaisir ce que signifie au "AIRE UNE COTE MAL TAILLÉE, et d'où vient Pourriez-vous me le faire savoir dans numéros de votre journal ?

-te embrouillé ne peut se régler exacgénéralement le cas), on se fait des oques, et l'on prend une espèce de vement à la somme due; c'est un tel Opelle une cote mal taillée, expres¬ dans cet exemple:

da l'avis à Besons, qui barbouilla et mal taillée.

(Saint-Simon, 426.)

|

comme l'apprend le Glossaire du centre de la France
en citant ces exemples:

Avez-vous vos journées en coche, sur la coche?
Il a une bonne coche chez le boulanger.

Puis le ch se serait changé en t (ou plutôt cote se serait substitué à coche en vertu de leur synonymie), et c'est ce qui a fait dire, quand rapprochant les deux moitiés de la coche, on trouvait que les marques de l'une ne se rapportaient pas à celles de l'autre, que c'était une cote mal taillée (entaillée).

Or, attendu que, selon toute probabilité, un tel fait amenait le partage de l'erreur entre le débiteur et le créancier, il en est résulté que l'on a dit plus tard, en parlant d'un compte que l'on arrêtait en rabattant quelque chose de part et d'autre sans l'examiner exactement, que l'on faisait une cote mal taillée, c'est-à-dire qu'on agissait comme lorsqu'on a fait une cote mal taillée beaucoup d'expressions proverbiales, parmi lesquelles je citerai, par exemple, brûler ses vaisseaux, sont composées des mots qui se mettraient après ayir comme lorsqu'on... dans le cas où la comparaison serait rétablie

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D'après M. E. de la Bédolière (Chronique du National du 4 mai 1874), ce mot serait une réminiscence des temps les plus reculés de l'histoire de France.

Des hommes de race franque ouvrirent dans les Gaules des tavernes qui se multiplièrent considérablement après l'irruption des Austrasiens, sous le règne de Charlemagne et de ses successeurs.

Or, le cabaretier désireux d'accroître sa clientèle chantait des ballades tout en versant le vin, la cervoise et l'hydromel; d'où le nom de minnesinger (composé de minne, amour, et de singer, chanteur), qui lui fut donné par ses auditeurs tudesques, et qui s'est maintenu jusqu'à nous, parmi le peuple, sous la double forme altérée de minzingue et minzinguin, pour désigner des marchands de vins et de liqueurs.

Quoique M. E. de la Bédolière n'ait cité aucun texte à l'appui de cette étymologie, elle est tellement naturelle s; maintenant, d'où vient l'expres- qu'il me semble pouvoir l'accepter comme la vraie.

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ainsi avoir à écrire une lettre, avoir à visiter quelqu'un | Eug. Sue, et je vais vous dire expriment la même chose que devoir écrire une lettre, devoir visiter quelqu'un.

Par conséquent, toutes les fois qu'on veut signifier devoir faire, il faut écrire avoir à faire, comme dans ces phrases:

J'ai à faire à quelqu'un de vous un joli compliment.

Il avait à faire avec un collègue une sérieuse perquisition dans la forêt.

Vous aurez à faire de cet enfant un honnête homme. Mais lorsque le sens est incompatible avec la tournure devoir faire, il faut mettre le substantif affaire, comme dans ces exemples d'auteurs :

Ils ont affaire à un homme bien vigilant.

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A la vérité, l'Académie écrit champ dans ces phrases; mais comme le fait très-bien remarquer M. Littré, c'est une grosse faute; car champ n'a jamais eu cette signification en français : la correction orthographique exige chant, qui n'est autre ici que cant (normand actuel et vieux français), et canto (espagnol et italien), qui ont le sens de côté.

Il faut espérer que, dans sa prochaine édition, l'Académie voudra bien mettre l'orthographe du mot en question en harmonie avec une origine sur laquelle on ne peut élever le moindre doute.

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intime conviction.

L'opuscule en forme de dicti quer l'argot contenu dans cet maquiller avec le sens de fail montrent les exemples suivants J'ai maquillé un tiroir à une bo à un volet).

Sais-tu maquiller les carouble clefs)?

Maquille tes douilles et tes douill et ta barbe).

Or, les acteurs qui jouèrent roman (représentée pour la prem très-probablement substitué, dan se maquiller la figure, et, par ab à se faire, s'arranger la figure, le par leur canal des coulisses o signifié et signifie toujours lutte l'injure du temps ou de l'abus d Quant à l'étymologie du mo trouve la plus satisfaisante :

Le verbe maquiller, qui para comme mordiller, pétiller, etc., maqu signifiant l'action de faire dit. Or, attendu que ce même signification identique dans le ve (anglais to make), je suis fort sachant de combien de mots le g au français, que maquiller n'e radical de machen, joint à notre

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Ainsi que je vais vous le démo dans cette phrase, tient lieu du s de pierre formée de grains de sabl

Pour signifier ne pas tenir grå qu'un, la langue populaire d'au l'expression figurée casser du grès, les Curiositez françoises d'Ant. exemples empruntés au dictionnai

Cette petite arrogant
Qui me tient sous sa
Gronde quand je lui
Des olives de Poissi;
C'est trop faire de reg
Je veux lui casser du
(II livres de chanso
Nous lui faisons la nique et ne le
Et pour le sieur Caron, nous lui d
(D'Assouci, Ri

Cette expression s'employait aus proverbiale si c'est du grès, on vo

quement à quelqu'un dont on ne voulait demande, au désir de qui l'on ne vouérer.

ase était longue; on n'en conserva que e, et l'on a dit tout court et dans le même

On vous en casse,

e mot en représente le substantif grès, ■mme la proposition conditionnelle qui

E-TEMPS GRAMMATICAL.

ctions du numéro précédent.

et votre équité, monsieur le Maire, je suis perira (avec cette construction, il n'y a pas d'am

FEUILLETON

BIOGRAPHIE DES GRAMMAIRIENS

PREMIÈRE MOITIÉ DU XVIII• SIÈCLE.

RÉGNIER DESMARAIS.

(Suite.)

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Du son de l'a avant l'y. La voyelle a perd le son qui lui est propre dans les mots où y est finale: may, vray, essay, ainsi que dans ceux où y est suivi d'un e muet: paye, playe. Mais lorsque l'y est suivi d'un é masculin, ou de quelque autre voyelle, ay se change en é fermé, et la voyelle suivante devient mouillée, comme si elle avait un i devant elle; ainsi payer, essayer,

... et je défie qui que ce soit d'expédier (le payant, se prononcent comme s'ils étaient écrits pé-ier, essé-ier, pé-iant, etc.

e doit remplir une double fonction dans la en remplirait qu'une);

3°... et ne se soit l'infinitif exprime le passif relativement au té à Londres (édicté se dit des lois, des ordon... elle n'est pas neuve, car nous l'avons vu n'exprime pas une action faite par le régime); ngue et pénible odyssée (ce substantif est du t la guigne vaut une purge (il s'agit du fruit

Phrases à corriger

a plupart dans la presse périodique et publications contemporaines.

si la France pouvait sortir victorieuse antesque; mais ses efforts devaient être qu'ils l'ont été.

t très-bien qu'on fera des concessions hange de ce qui pourrait être accordé en uelque autre équivalent.

que les compagnies franches ont comte nuit, et que l'obscurité a empêché pération sérieuse.

on, si elle se prolonge, amènerait bienent; une nation ne peut vivre avec un upés.

plus entre la monarchie et la république, encore il y a huit mois et comme le utine quotidienne.

e succèdent, on ne parle rien moins que ur piller.

c pas permis cette fois à des intrigants politiques d'en arrêter le cours; car le en possession de lui-même.

ait pas finie de manger que l'ordre de arrive; on se hâte de lever les tentes et l'on se tient prêt à marcher au premier

incre l'indifférence glaciale de l'Assemun de ces échecs comme il n'en avait carrière d'orateur.

ns vu certains qui se mettaient à rire Les enfants rient d'une espièglerie; par de tendue à seule fin de faire tomber le

Dans pays, paysage, paysant, etc., on prononce pé-is, pé-isage, pé-isant.

Du son de l'a avant l'o. - Dans quelques mots, ces deux voyelles se prononcent comme un a; ainsi paon, faon, Laon, sonnent pan, fan, lan. Mais dans les suivants, taon, mouche, aoust, mois, Laon, nom de saint, on prononce seulement l'o. On peut ajouter à ces mots saoul, qui se prononce aussi sans a.

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De la prononciation du b. Devant une s et devant un t, il se prononce comme un p; ainsi observer, obtenir, sonnent opserver, optenir cet usage vient de la nature même des lettres, qui rend la prononciation du b devant une s ou un t presque impossible.

Dans plomb, rumb ou romb de vent, le b est complétement muet.

De la prononciation du c. - Cette consonne ne se prononce pas dans blanc et franc; mais elle sonne dans aller du blanc au noir, franc archer, franc arbitre, franc étourdi, franc yvrogne. Toutefois, cette prononciation ne passe pas au pluriel de ces mêmes mots.

Dans second et secret, le c se prononce comme si c'était un g.

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De la prononciation du d. Dans adjuger, adjudication, adjudicataire et quelques autres, l'usage le plus commun est de supprimer la prononciation du d, ou de l'affaiblir de telle sorte qu'elle se fasse à peine sentir (1705).

Il ne sonne pas non plus dans admonester.

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Excepté dans reine et dans reitre, e suivi de i se plat, mot, pot, lit; mais l'usag prononce comme é fermé.

Chose remarquable, dans heureux, le premier eu sonne comme un u, et le second comme eu.

-

Prononciation de l'f. Cette consonne ne se prononce point dans clef, ainsi que dans son pluriel clefs. Quand les mots nerf, auf et bœuf sont suivis d'une consonne, il y en a qui suppriment l'f, et d'autres qui pensent qu'on doit toujours la faire sentir. La seule chose constante, c'est que dans les pluriels nerfs, bœufs, œufs et neufs, on ne la prononce ordinairement point. De la prononciation du g. - De tous les mots où le g s'est conservé, il n'y a que celui de bourg, où il se prononce toujours fermement, soit devant les voyelles, soit devant les consonnes, mais là il sonne comme un c. Dans les mots faubourg et estang, il ne se prononce pas même devant les voyelles; on ne le fait presque point sentir dans celui de rang.

De la prononciation de l'l. Dans le mot fils, signignifiant enfant, elle ne se prononce pas plus que si elle n'était point écrite.

A l'exception de deux mots, ville et mille, la con•sonnel, redoublée et précédée d'un i, se prononce toujours mouillée, c'est-à-dire comme le ll espagnol dans llanto, llorar, llover, et de même que le gl des Italiens dans paglia, figlia, etc.

Il n'y a guère que quatre mots où l'l finale, précédée d'un i, se supprime dans la prononciation; ce sont : sourcil, outil, gril et gentil signifiant joli.

Généralement, vol se prononce ainsi qu'il s'écrit; mais en terme de fauconnerie, on dit qu'un oiseau a fait un beau vou, et vou se dit aussi de la pie.

De la prononciation de l'o. - Il y a des personnes qui prononcent l'a de œil, willet, œillade, comme eu dans deüil et feüille; mais il y en a beaucoup qui prétendent qu'il ne faut le prononcer que comme ei dans soleil et merveille.

Les verbes noyer et nettoyer se prononcent comme payer.

Tous les noms de nation, comme Gaulois, Chinois, Siamois, Suédois, etc., se prononcent en faisant sentir l'o et l'e en même temps, et les quelques autres qui se prononcent autrement ne le font que dans la conversation familière.

De la prononciation de l's. Il n'y a guère qu'un Il n'y a guère qu'un mot où s finale se prononce toujours, aussi bien devant une consonne que devant une voyelle; ce mot unique est pus, qui se dit de cette « boue » blanche qui sort d'une plaie.

Le nom de Jésus est du nombre des noms propres à la fin desquels I's a coutume de se prononcer; mais dans le discours familier, on affaiblit beaucoup cette prononciation.

universel là-dessus qu'il ne soi Les substantifs pact et contr la prononciation du t, même de Quand un mot a pour finale comme dans il part aujourd'hu tuë, etc., l'usage le plus commu noncer le t.

De la prononciation de l'u vo latins à la finale um, on prononce ainsi Te Deum, totum, se pron

De la prononciation de l'x. propres de provinces, de villes e Xaintonge, Xaintes, Bruxelles, se prononce comme une s.

TRAITÉ DE L'ORTH Régnier passe ici en revue le ont été proposés pour réformer gue, et exprime l'opinion que, s posé ou embrassé ces sortes de bien examiné les inconvénients, déré ce qui se fait dans les au tiendraient à l'orthographe ordina de la réformer, ni sur le princip l'écriture doit représenter la pro moins sur la difficulté que les fer à apprendre à bien lire, ou sur c ont à bien prononcer notre langu TRAITÉ DE L'ARTI

Notre grammairien, qui admet en latin, explique les termes vo accusatif, ablatif, par lesquels on existent réellement, puis il donn l'article.

De la nécessité de l'article. chose à la perfection d'une lang l'article? Les partisans de la lan desquels est Jules Scaliger, rega seulement comme inutile, parce q si ample, si abondante et si expres passée, mais aussi comme contrai majesté d'une langue, et ne servar lâche et plus énervée.

Peut-être n'ont-ils pas absolu second point, car il est presque im continuel de l'article dans toutes le en usage ne rende le discours plus Mais d'un autre côté, le manque langue tire avantage en plusieurs re ne peut exprimer nettement et clai ports et certaines propriétés que désigner. Exemple, ces paroles de 1 Dei es peuvent se traduire par si v et par si vous êtes le fils de Dieu, ph deux sens différents. La phrase lati sens parfaitement déterminé. ૮ 911 & Ja istým se ia site au pro 19 Jembe all9, J9um 9 189019/2029 900 Jug 2012 La méme prononciation doit être, observée dans net, chat, sabot et dans la plupart des monosyllabes comme

De la prononciation du t. Il y a quelques monosyllabes tant substantifs qu'adjectifs, où les nonce assez ordinairement devant les s consonnes, tels sont fait, sot et fat (1705).

LE REDACTEUR-GERANT EMA

BIBLIOGRAPHIE

AGES DE GRAMMAIRE ET DE LITTÉRATURE.

Publications de la quinzaine :

nes d'un roué; par Amédée Achard. p. Paris, lib. Calmann Lévy. 1 fr. 25. épisodes de la monarchie constiturocès des ministres (1830), d'après les et des documents inédits; par Ernest v-321 p. Paris, lib. Quantin. 5 fr.

hasses; par Jules Gérard, le tueur de édition. In-18 jésus, 322 p. Paris lib. fr. 25.

France au moyen âge; par C. Lenient, ésie française à la faculté des lettres de edition, revue et corrigée. In-18 jésus, lib. Hachette et Cie. 3 fr. 50 cent. 3. Romancero; par Napoléon Peyrat. 70 p. Paris, lib. Grassart.

parisien; par Léopold Stapleaux. In-18 s, lib. Dentu. 3 fr.

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Dictionnaire usuel de la langue française, comprenant les mots admis par l'Académie, les mots nouveaux dont l'emploi est suffisamment autorisé, les archaïsmes utiles à connaître pour l'intelligence des auteurs classiques; l'histoire, la mythologie et la géographie; par MM. Bescherelle aîné et A. Bourguignon. In-18 jésus à 2 col., vii-1271 p. Paris, lib. Garnier frères.

Les Demoiselles Tourangeau; par Champfleury. Nouvelle édition. In-18 jésus, ш-314 p. Paris, lib. Nouvelle. 1 fr. 25.

Etude historique sur le XII° siècle. Barthélemy de Vyr, évêque de Laon; par M. A. de Florival, juge au tribunal de Laon. In-8°, x11-407 p. Paris. lib. Didron.

Grammaire littéraire, ou Explications suivies d'exercices sur les phrases, les allusions, les pensées heureuses empruntées à nos meilleurs écrivains et qui font aujourd'hui partie du domaine public de notre littérature, à laquelle elles servent en quelque sorte de condiment; par Pierre Larousse. Guide du maître. In-12, 336 p. Paris, lib. Aug. Boyer et Cie. 3 fr.

Les Deux berceaux; par Emile Richebourg. I. La Fille de l'Aveugle. II. La tache rouge. 2 vol. in-18 jésus, 388 p. Paris, lib. Dentu. 6 fr.

Les Bonnes gens; par Mme Marie-Félicie Testas. In-18 jésus, 256 p. Paris, lib. Blériot.

Publications antérieures:

LA VIE (NOUVELLES IMPRESSIONS D'UNE ortraits, études. Par Mme BLANCHEie académique Didier, 35, quai des = : 3 fr.

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