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-ce du 12 janvier 1875, l'Académie française a décerné le prix Lambert à cette publication.)

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ABONNEMENTS:

Se prennent pour une année entière et partent tous de la même époque. - S'adresser soit au Rédacteur soit à un libraire quelconque.

Agréez, Monsieur, l'assurance de ma considération la plus distinguée,

A. S.

Voici en quels termes m'avait été posée la question relative à l'origine de l'expression dont il s'agit :

Je trouve, à propos d'ouvrages enrichis de figures en taille-douce, cette annotation: « Bel exemplaire avant les clous. » Voudriez-vous bien avoir l'obligeance de me donner la signification de ces mots, comme vous l'avez fait pour avant la lettre, à la page 26 de la troisième année?

Par les mots « à propos d'ouvrages enrichis de figures,» il est hors de doute que, dans la pensée de mon correspondant, l'expression trouvée par lui s'appliquait à plusieurs ouvrages.

D'après la communication qu'on vient de lire, exemplaire avant les clous ne pourrait se dire, au contraire, que d'un certain ouvrage.

Or, de deux choses l'une ou avant les clous se dit de tout ouvrage à figures, auquel cas la lettre qui précède ne peut expliquer l'usage de cette expression; ou avant les clous ne s'est jamais dit que de la Bible de Mortier, auquel cas celui qui m'a adressé la question a été induit en erreur.

Par conséquent, tant qu'on n'aura pas établi qu'il n'est pas d'usage d'employer exemplaire avant les clous en parlant d'un ouvrage illustré quelconque, je me croirai autorisé à m'en tenir à l'explication qui m'a été fournie par M. Gouverneur.

II.

Ce qui suit m'a été adressé de Pontoise le 5 avril 1876:

Monsieur le Directeur,

Vous promettiez à vos lecteurs, dans un de vos derniers numéros, de commencer quelque jour des recherches sur l'origine du mot guéridon.

Permettez-moi de vous signaler, à titre de renseignement, une variante orthographique du mot, qui se présente à l'époque même de son introduction dans notre langue. Cette variante est indiquée par M. Monmerqué dans une note sur ce passage de Tallemant des Réaux (historiette de Bois-Robert, tom. III, p. 140, édit. Garnier):

« Il dit qu'un homme de sa connaissance avait mis toute la Bible en vaudevilles qu'on appela guéridons, et il en sait quelques vers qu'il a bien la mine d'avoir faits. »

M. Monmerqué commente ainsi les lignes qui précèdent : « Il existe des facéties du temps de la régence de Marie de Médicis qui ont pu faire donner à ces vaudevilles le nom de guéridons. L'éditeur en possède deux. La première

est intitulée : les folastres et joyeuses amours de Gueridon et Robinette. Paris, 1614, in-8°. La seconde a pour titre : Ballet des Argonautes, où est representé Guelindon dans une caisse, comme venant de Provence, et Robinette dans une gaine, comme estant de Chastellerault. Ce jeudi vingt-troisiesme jour de janvier 1614 au Louvre. Paris, 1614, in-8°. Ce ballet est indiqué dans l'ouvrage du duc de la Vallière, 1760, in-8°, p. 49. »

Il semble bien que le nom propre de Guéridon, qui figure dans ces facéties représentées devant Marie de Médicis, est d'origine italienne, comme ceux de Scaramouche, Arlequin, etc., et son rapprochement avec le nom très-pastoral de Robinette pourrait inciter à voir en lui une forme corrompue de Corydon.

Je livre cette conjecture à l'examen de notre tribunal philologique, et vous prie d'agréer, Monsieur le Directeur, l'assurance de ma considération la plus distinguée.

Joseph DEPOIN,

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Président du Cercle sténographique de l'Ile-de-France. Si Guéridon venait de Corydon, celui-ci ne pourrait guère s'appliquer qu'au berger dont parle Virgile dans sa 2o églogue. Or, je ne crois pas que le nom de cet amoureux-là ait jamais eu quelque chance d'être donné à celui de Robinette.

Quant à Guélindon, c'était une seconde forme de Guéridon obtenue par une permutation de lettres, forme qu'on employait assez volontiers pour l'autre (elle se trouve à tous les endroits du Ballet des Argonautes, où il s'agit de Guéridon), mais qui ne peut rien apprendre sur l'origine cherchée.

L'opuscule intitulé les folastres et joyeuses amours de Gueridon et Robinette relate ce qui suit :

Guéridon naquit à Marseille « en Provence. »

De santé trop délicate pour supporter le voisinage de la mer, et d'ailleurs à l'âge où l'on commence à sentir le besoin d'aimer, il vint en France pour s'instruire de nos << humeurs, » voir Paris et apprendre les nouvelles de la Cour.

Sur son chemin, à Roanne, il rencontre un personnage qui offre de lui faire connaître Madame Robinette, << une fille aisnée de noble race, doüee de toute sorte de perfections, fille usante et jouissante de ses droicts, qui entend mieux à faire ployer une lame qu'à la rompre, qui n'aspire en ce monde que son plaisir.

l'amener à l'hôtel où Guéridon l'att grande impatience.

Guéridon était un esprit faible; Robi bientôt, mais elle ne s'en fâche point suivra que plus aisément ses première

L'insensé Guéridon épouse Robinet jours après, il est contraint d'aller e qui ternit tellement sa réputation que comme on en parle. »

Enfin Guéridon meurt après avoi récompensé que possible de son affection

Histoire ou légende, ce récit me s véritable origine de Guéridon, qui aur l'auteur, comme l'a dit M. Francisque M. Kastner (Courrier de Vaugelas, 6° mais bien l'objet des vaudevilles qui cou nom, ce que lendent à prouver ces parole s'adressant au Roi, dans le Ballet des A

Grand Roy de qui la gloire avec l'aage Il est vray que mon nom sur les auti Et que tous en leurs chants me font un Du reste, cette origine explique parfaite fications diverses que nous trouvons à ce tunes de Guéridon furent chansonnées royaume, » et probablement sur un ce chansons analogues à celles où il s'agissa pelèrent des guéridons; quand Marie de duisit les ballets en France, on appela a le personnage qui, portant un flambeau milieu d'une ronde, était condamné à v s'embrasser sans prendre part à leur div de là, ce nom passa aux candélabres qui dans les escaliers des palais; et enfin, on ridon une petite table à un pied destine porter une lumière, et plus tard, des porcela

Si je ne m'abuse une seconde fois, l'ét mot guéridon serait donc enfin trouvée, grâce à la communication que M. Joseph D voulu m'adresser.

III.

Le 13 avril, j'ai reçu la lettre suivante, trait à l'orthographe d'un participe passé :

Monsieur,

Dans votre numéro du 15 mars dernier, en celui de vos lecteurs qui s'était désigné comm d'une fileuse, vous avez terminé votre répo

Guéridon accepte; le mercure part, et quinze jours critique grammaticale au sujet de laquelle je vo après, il annonce qu'il a pressenti Robinette et qu'il croit à un prochain succès pour ses démarches.

Mais Guéridon ne peut vivre plus longtemps loin de celle qui occupe déjà toutes ses pensées; il prend la poste pendant la nuit et arrive à Orléans dans un hôtel où, par hasard, il retrouve Belle-fleur, son messager. A souper, on parle de Robinette, qui vient justement. d'envoyer à Belle-fleur une lettre pour Guéridon. Celuici, tout joyeux, écrit une réponse passionnée.

Belle-fleur, dont le zèle a été encouragé par un don de cent pistoles, rencontre Robinette près de la porte de la Pucelle; il lui offre le bras et parvient sans efforts à

la permission de prendre la défense de ce cor Cette critique me paraît, en effet, subordonne trop une règle certaine de grammaire à une que teuse d'étymologie. Il s'agit, je le rappelle, des e se mettre sur son trente-et-un ou se mettre sur so expressions dans lesquelles vous pensez que le ou le dix-huit représente le vêtement qu'on met un jour de parure. Je ne prétends nullement contes peut y avoir de vraisemblable dans cette opinion qui est certain, c'est que, dans l'état actuel de not la réunion des deux mots mettre sur n'a pas du servé le sens, que vous lui attribuez, d'un verbe portant après lui un régime direct dépendant de lieu d'un régime indirect dépendant de sur (il autrement si l'expression était mettre dessus). Je c

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