2o. Géographie commerciale. 3o. Économie publique, seulement en ce qui concerne les branches principales de l'industrie. 4°. Physique, dans son application à l'industrie. 5o. Chimie appliquée aux arts. 6o. Géométrie appliquée aux arts. 7°. Mécanique. 8°. Dessin et lavis des machines. 9°. Dessin et fleurs pour les toiles peintes. 10°. Comptabilité commerciale. 11o. Droit commercial et industriel. Si la Société libre d'Émulation a reconnu bon et utile d'offrir ces sujets d'instruction à la jeunesse rouennaise, elle n'a pas pensé qu'il fût possible ni inême convenable de les lui présenter tous cette année. Elle a cru qu'il vaut mieux d'abord essayer de faire naître le goût de l'étude, le désir de s'y livrer, et que, si le succès couronne ses premiers efforts, on pourra tenter ensuite avec plus de confiance des développemens qui auront un effet plus certain. On se donnerait d'ailleurs ainsi les moyens de préparer les autres cours, de les classer dans un ordre méthodique, qui procure une instruction suivie en même tems que variée, qui pique la curiosité, éveille l'attention, et produit les bons effets que la Société a en vue. Elle se propose donc de se borner, la première année, à un cours élémentaire de droit commercial et industriel, et à celui de comptabilité commerciale et de tenue des livres. Un de ses membres veut bien se charger du premier; on espère trouver pour le second une personne qui ait autant de zèle que d'instruction. Quant aux années suivantes, la Société compte sur le bon vouloir des professeurs, dont presque tous lui appartiennent, et qui consacreraient à cette bonne œuvre quelques heures par mois. Nous avons dit, Monsieur le Maire, que pour obtenir des cours que nous proposons tout l'effet que nous en attendons, il faut choisir un jour et des heures dont puissent disposer les jeunes gens auxquels ils sont destinés. Il ne leur reste que le dimanche. La Société a pensé qu'en s'arrêtant aux heures de cette journée pendant lesquelles il n'y a point d'occupation réelle, aucun devoir ne serait contrarié, aucun plaisir ne serait différé. Après une semaine de fatigue et d'ennui, le délassement est une nécessité à laquelle il faut se soumettre. En adoptant une saison pendant laquelle on ne peut se répandre dans les campagnes, on trouverait dans. ces réunions l'occasion de mettre à profit des momens dont souvent on ne sait que faire, un tems qui souvent est perdu, quand il n'est pas mal employé. Dans quel lieu ces cours pourraient-ils être faits? Le local existe. Les cours de géométrie et de notariat, celui de physiologie du cerveau, et celui d'hygiène, ont lieu dans une des salles de Sainte-Maric. Si nous sommes bien informés, le cours d'histoire naturelle y sera fait incessamment. Il nous semble qu'il ne peut y avoir de difficulté à ce que ceux que nous proposons soient professés dans le même lieu, il n'en résulterait d'autre dépense que le chauffage pendant deux heures quatre fois par mois, et pour cinq à six mois. Nous avons espéré que ce ne serait pas un motif pour rejeter une proposition qui peut avoir un immense avantage pour la population. La Société libre d'Émulation sollicite donc avec confiance, Monsieur le Maire, que, sous ses auspices et sous votre autorité, un cours élémentaire de droit commercial et industriel, ainsi qu'un cours de comptabilité commerciale et tenue des livres, soient faits cet hiver, le dimanche, de midi à deux heures, dans une des salles de Sainte-Marie, et que, plus tard, suivant le succès qu'aurait ce premier essai, d'autres , parmi ceux que nous avons indiqués comme également utiles aux jeunes gens qui doivent embrasser les professions industrielles et commerciales, puissent être ouverts à des heures dont ils puissent également disposer. La Société désirerait, Monsieur le Maire, reccvoir votre autorisation avant les vacances qui vont commencer pour elle le 15 de ce mois, afin qu'elle puisse prendre les dispositions nécessaires pour que ces cours soient ouverts le second dimanche de novembre. Il ne se serait ainsi écoulé que six jours après la rentrée qui aura lieu le 3 du même mois, vous le savez, puisque la Société a l'avantage de vous compter parmi ses membres. Nous avons l'honneur d'être, Monsieur le Maire, Vos très-humbles et très-obéissans serviteurs, Le président de la Société libre d'Emulation, Pour le secrétaire de correspondance, Le secrétaire de bureau, Rouen, le 2 août 1834. THOMAS. |